qu’elle est endémique et ne disparaît qu’après de longs
traitements. Nous en fûmes tous affectés, et deux d’entre
nous eurent en effet beaucoup de peine à s’en défaire. On
ignore son origine ; mais je ne suis pas éloigné de la rechercher
simplement dans l’abus des fruits mûrs ou mal mûrs
dont on fait une consommation énorme ; de fait, cette affection
ne débute pour nous qu’à partir de Shigar, tandis qu’à
l’aller, personne n’avait eu à s’en plaindre.
Le temps, indécis, est d’une agréable fraîcheur. Nous
voyageons en compagnie d’un officier anglais qui est
ven u chasser l’ib ex
pendant ses vacances,
et avec lequel
nous lions bonney
amitié.
Latraversée des
hauts plateaux du
Deosaï nous prend
quatre jours au
cours desquels
nous rencontrons
quelques caravanes
d’Européens ;
un couple est venu
chercher des ibex,
dont il n’y a pas ; en revanche, ils risquent de rencontrer
des ours, qu’ils ne cherchent probablement pas, et des marmottes
énormes dont ils n’ont que faire.
On passe encore un col de 5000 mètres, où nos petits
chevaux se comportent admirablement. Nous croisons de
nombreuses caravanes de Thibétains, qui ont apporté leurs
marchandises dans le Cachemire et qui retournent à vide,
mais l’escarcelle bien garnie.
Le 30, nous descendons sur la route de Gilgit qui, en
nombreux lacets, gagne la passe de Boorzil.
(207.) Thibétains et Baltis, sur le Deosaï.
(208.) Le col de Boorgi.