Ce gros souci éloigné, nous levons le camp un peu plus
tard que d’habitude, et nous nous engageons immédiatement
sur le glacier. La première partie du trajet se fait au milieu
de moraines de marbre blanc, gaies d’aspect, mais pas plus
faciles à parcourir. Heureusement, la vue de la couronne de
hauts sommets qui surgissent ou tout à l’heure vont surgir
de tous côtés, nous dédommage amplement des faux pas et
des contorsions que les blocs de marbre roulants nous font
faire.
(i54.) Massif sans nom au S. de Doxam, à l’O. du Mitre Peak.
Le Mitre Peak en particulier, au premier plan, se présente
d’ici sous un aspect si fantastique, sa svelte pyramide
qui n’a peut-être nulle part au monde sa pareille se dresse
dans un élancement si formidable, qu’après l’avoir photographiée,
nous ne pouvons résister au plaisir de la dessiner
encore. Mon Soorfras ne demande pas mieux, et, bien
que probablement aussi sensible que nous à la beauté du
spectacle, le charme d’un bon sommeil l’emporte sur toute