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 de  grande  valeur,  dons  des  tsars  ou  de grands  personnages.  L ’icône qui  
 représente  la  patronne  de  cette  église  est  la  plus ancienne que possède la Russie, 
 on  croit qu’elle  a  été  rapportée  de  
 Byzance  en  1073. 
 On montre les reliques de  saint  
 Théodore  et  la  tête  du  prince  Vladimir  
 ,  ainsi  que  les  reliques '  de  
 saint  Anthony,  le  fondateur  de  la  
 Laure, du chroniqueur Nestor, d’un  
 célèbre héros de chansons de gestes,  
 Ilia  des  forêts  de  Monroma,  une  
 sorte  d’Hercule  russe,  enfin,, des  
 onze  architectes  grecs  qui  ont  bâti  
 1 église de l’Assomption. On compte  
 K i e f f .  —   É g l i s e   Saint-André.  e n to u t   cent  vingt-six  reliques.  A 
 coté de  la Laure se  trouve  un vaste  
 hôtel  avec pavillons,  hangars,  écuries  et  un  réfectoire  toujours, bondé  de pèlerins. 
 Les  pauvres  sont  logés  et  hébergés  gratuitement;  quant  aux  personnes  d ’une  
 situation  aisée,  elles peuvent habiter  l’hôtel  aussi longtemps q u ’il  leur plaît,  y  corn-  
 mander tout ce qu’elles veulent sans  
 autre  rétribution  qu’une  offrande  
 pour  l’église,  à  leur  choix,  laissée  
 à  leur  départ.  A   deux  heures  du  
 matin, le  clocher de la Laure sonne  
 les  matines  et  tout  de  suite  après,  
 dans  tous  les  couloirs  de  l’hôtel,  
 des  novices  passent  en  agitant  des  
 sonnettes. Les portes de l ’hôtel sont  
 déjà grandes ouvertes et des milliers  
 de pèlerins dans  l’obscurité courent  
 vers les grottes. 
 Toutes  les  églises  de  la  Laure  K i e f f .   —   Monument  de  saint Vladimir, 
 regorgent de fidèles et dans chacune 
 le  service  est  célébré  avec  une  solennité  qu’on  ne  rencontre  nulle  part  ailleurs,  
 même  les  jours  de  grande  fête. 
 Le  versant  nord-est  de  la  montagne  est  occupé  par  la  forteresse  dont  les  
 remparts ont  été  élevés  parles  Cosaques  de  l ’Ukraine  en  1679,  sur  l ’emplacement  
 où Pierre le  Grand plus  tard  posa lui-même  la première  pierre  des forts. 
 La   montagne  à  trois  têtes  du  vieux  Kieff  est  fière  de  sa  vieille  cathédrale 
 Sainte-Sophie,  qui  fut  élevée par  le  prince  Iaroslav I " , en  témoignage  de  sa  recon-  
 naissance  pour la victoire  remportée sur  les  sauvages  Petchenègues.  Construite  en 
 K i e f f .   -   «  La Vierge  de Wassnetzoff.  »  Décoration d e là   cathédrale  Saint-Vladimir. 
 réduction sur  le modèle de la  Sainte-Sophie  de Constantinople,  cette  cathédrale fut  
 ornée de fresques  et de  mosaïques dont  il ne  reste actuellement que de  rares vestiges