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Comtes des Orcades, n’est h présent qu’unê
ruine massive et peu pittoresque, remarquable
seulement par sa situation. Il est devenu
plus intéressant depuis que le célèbre
Walter Scott l’a chanté dans son charmant
poë’me the L a j of the last Minstrel j c’est là,
que le poète a placé le lieu de la scène de sont
épisode louchante de Rosabelle; c’est du château
deRavenscbeugh, que cette jeune femme
le la famille de St.-Glair, s’embarque pour
averser une mer agitée, dans laquelle ellô
,e tarde pas à, trouver son tombeau.
La route quitte bientôt les bords de la
1er, et traverse un pays bien cultivé et riche ;
blé paroît être ici la principale culture,
e qui indique un bon terrain et une bonne-
xposition. Nous passons auprès de beaux
ois de sapins, appartenant à la superbe
rre du Comte de Wemys. Après avoir dîné
la jolie petite auberge de Windygate qui,
r l’ordre et la propreté qui y régnent,
ipelle les hôtelleries de l’Angleterre,
ius nous remîmes en route; la nuit ap-
ochoit, et lorsque nous eûmes traversé
'ven l'obscurité nous empêcha de distin-
uer les objets. Le petit village de Leven,,
a acquis quelque célébrité pour avoir donné
naissance à Alexandre Seikirk, matelot
qui, jeté par un naufrage dans l'île déserte
de Juan Fernandès, y vécut pendant plusieurs
années entièrement seul'. C ’est d’après
les récits de cet homme simple, que
Daniel de Foe a composé la vie de Robin son
Crusoë. On dit que ses descendans gardent
encore le-coffre et le fusil qu’il avoit sauvés
du naufrage et conservés dans son
île.
Nous vînmes coucher au village de Kil-
conqhuar; le temps étoit serein , la lune qui
s’étoit levée, réfléchissoit sa lumière tremblante
dans l’eau du petit lac, au bord
duquel le village est situé.
Le lendemain, 21 Février , je fis d’abord
le tour de ce joli lae, qui n’a qu’une demi-
lieue de circonférence; d’un côté, s’élève
le petit village de Kilconqhuar, entouré de
champs cultivés, au pied d’une colline d’une
hauteur considérable ; le reste du lac bordé
de beaux bois de pins et de sapins, est enclavé
dans le parc de Sir John Anstrulher.
Mille biseaux sauvages habitent cette jolie
pièce d’e au , des troupes nombreuses de