
xliv
Zoologie; celui de pouvoir, à l’aide de
deux seuls noms, l’un générique, l’autre
spécifique, désigner un objet aussi clairement
que par une minutieuse description.
C’est là un but auquel les géologues
doivent tendre, et à cet égard,
les descriptions exactes des roches observées
dans différens pays et dans divers
giésemens, ne peu veut qu’être utiles
a ceux qui s occuperont d’améliorer les
systèmes de classification.
On verra que, non-content de décrire
les caractères extérieurs des roches, tels
qu’ils se présentent à la vue simple, j’ai
fait un frequent usage delà loupe et même
en certains cas du microscope. Ce sont
des moyens indispensables pour acquérir
une connoissance exacte des roches et
pour éviter l’erreur daus laquelle plusieurs
minéralogistes, et Werner lui-même,
sont tombés en prenant pour des minéraux
simples, des roches qui sont en
effet composées. Ainsi, j’ai reconnu que
xlv
certaines espèces, désignées dans les
ouvrages du Professeur Jameson, sous
le nom de basalte et de klingstein
ne sont pas des substances homogènes,
comme elles le paraissent à l’oeil nud,
mais bien des roches composées, dans
le genre de la siénite ou de la diabase.
Il en est de même de quelques roches
décrites par cet auteur sous le nom de
schistes argileux et de pechstein. Tout
ce qui peut tendre à faire connoitre la
véritable nature des roches ne saurait
être négligé, puisque ce n’est que sur
cette connoissance qu’on peut fonder un
vrai système de classification.
Ayant parcouru, avant et depuis l’époque
de mon voyage en Ecosse, plusieurs
portions des Alpes de la Suisse et
de laSavoye ; ayant visité une partie de
l’Auvergne, du Vivarais, des Pyrénées,
des côtes de la Provence et de l’état de
Gênes, et voyagé pour étudier la géologie
dans plusieurs comtés de l’Angleterre,