sent sur toutes les autres , souvent même
sur celles d’alluvion, et sont ainsi les plus
nouvelles de toutes; elles ne forment pas
des montagnes considérables, ni de longues
chaînes de collines, mais elles sont disposées
en fragmens morcelés et en collines coniques
isolées qui sortent ça et là du sein des plaines.
Quelquefois sur la crête d’une montagne
composée de roches de formation différente,
s’élève une bande de roches trapéenes,
coupée à pic comme une énorme muraille.
Enfin, le caractère qui les distingue, de
la plupart des roches connues, est leur prot*
priété de faire éprouver des modifications
singulières et des changemens remarquables
aux roches sur lesquelles elles reposent, ou
qu’elles pénètrent en filons. Cette vérité encore
peu connue, n’a été jusqu’à présent
observée que par le D.r Hutton et ses élèves.
Je me contente ici de l’énoncer, mais on en,
trouvera les preuves et le développement
dans les observations de détails qui suivent.
On verra que je me suis particulièrement
attaché à vérifier les assertions contenues à
cet égard dans les livres de Hutton et de
Playfair, de telles observations me parois-
sant de la plus grande importance, comme
( 2i 3 )
devant jeter un grand jour sur le mode’ de
formation de ces roches, sujet de tant de
contestations parmi les géologues.
La plus grande partie des collines des environs
d’Edimbourg , appartiennent à la for*
mation trapéene. Arthur-Seat, Calton-hill,
le rocher sur lequel est bâti le château d’Edimbourg,
Bïaid et Blackford-hills et une
partie de la colline, nommée Salisbury-
Craigs , sont des rochers de trap ainsi que
plusieurs masses sur le rivage septentrional
du Firth of Forth, telles que les rochers de
North -Queens- ferry , dé Burntisland, de
Kinghorn et de Kincaid'près d’Ely, et, sur les
rivages méridionaux du golfe, la colline nommée
Traprene-Law au-dessus d’Hadding-
ton , le rocher de Bass , North-Berwick-Law,
les îles de Faidra, Craigleith et les rochers
de Dunbar. Je n’ai point visité la chaîne des
Pentland-hills qui se prolonge au sud-ouest
d’Edimbourg, où M.r Jameson a reconnu
le feldspath compacte, le porphyre schisteux
et l’argile endurcie? Clay »lone, le savant
minéralogiste que je viens de nommer, considère
ces collines comme appartenant en
grande partie à la formation de Eloëtstrap.