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» quantité , que les soldats de la 'garnison
w du château de Bass, qui sont d’ordinaire au
>3 nombre de cent, ne se nourrissent, dit-on,
3) d’autre chose que du poisson que ces oi-
>3 seaux y apportent à toute heure, et ne se
» chauffent durant tout l ’hiver que du bois ,
j) dont ces mêmes oiseaux forment leurs nids
33 au printemps.
3) Tels sont les faits singuliers que nous
>3 débite Beaugué ( un des officiers Français
3) employés dans l'expédition d’Ecosse), au
5> sujet de l’île de? Magots; cependant,
33 George Buchanan et Guillaume Camden,
33 qui, d’ailleurs ont fait une description très-
3) exacte de la Grande-Bretagne, ne font
3> aucune mention de ces oiseaux. Pour moi,
» j ’en laisse le jugement au lecteur.
33 Dans la vérité, >3 continue de Thou,
« cette île , n’est qu’un rocher ’ escarpé de
33 tous côtés ; au haut duquel est bâti un
J3 château où l’on ne sauroit monter qu’en JL 3) se faisant tirer dans une corbeille par le
33 moyen d’une poulie: coutume qui s’est tou-
33 jours observée par les gens du pays.
3> Les Anglais arrivés au pied de ce châ-
3> teau, voulurent faire une tentative auprès
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» du Gouverneur, auquel ils offrirent une
»3 somme considérable, pour être distnbuée
3) à la garnison; mais ils n’en reçurent que
3> cette réponse aussi plaisante qu’ingénieuse.
» Que jamais un homme, chargé de tant
>3 d’or, ne pourroit grimper dans un endroit
»3 qui n’est accessible qu’aux oiseaux; qu’il
33 leur conseilloit donc cle faire un meilleur,
33 usage de leur or, dont ils avoient grand
>3 besoin pour soutenir la guerre contre les
>3 Français ; qu’au reste la garnison et les
33 habitans du château aérien ne inanque-
33 roient jamaisde vivres, puisque les oiseaux
33 avoient si grand soin de leur en fournir. »'
Quoique le château de Bass soit détruit
depuis long-temps, la place de Gouverneur
subsiste toujours, et c’est Sir Hugli Hamilton
Dalrymple de Norlh-Berwick qui l’occupe
à présent ; outre le profit assez considérable
qu’il retire en affermant le produit des
oiseaux du rocher, ce titre lui donne deux
voix pour l ’élection d’un représentant au
Parlement. En sorte que, ces oiseaux sont
mieux représentés, que bien des habitans de
la Grande-Bretagne. De retour à Luffness ,
nous prîmes congé de nos aimables hôtes,