
ques arbres vénérables par leur antiquité-,
sous l'ombrage desquels, l’infortunée Marie
s’est sans doute plus d’une fois assise*
Pennant rapporte que dans l ’année 1335,
le château de Loch-Leven,. quoique assiégé
depuis long-temps par les Anglois, refu-
soit toute capitulation. Les assauts répétés,
n’aj^ant eu aucun succès, Sir John Sterling,
commandant lestroupes anglaises, eutrecours
à un moyen singulier pour s’en rendre maître.
Il fit fermer par une forte écluse le débou-
ché de la petite rivière qui sort du lac , de
manière que ses eaux , n ’ayant plus d’issue *
commencèrent à s’élever rapidement et me-
naçoient dans peu d’inonder l’île et même
la forteresse qui la couronne. Mais le commandant
écossais,, profitant d’un jour de
fête religieuse, qu’une partie de l’armée
anglaise étoit allé célébrer à l’abbaye
de Dumferline, fit une sortie vigoureuse et
brisa l ’écluse ; les eaux retenues depuis longtemps
, s’échappèrent avec violence et se ré-1
pandant sur tous les lieux environnans, détruisirent
le camp anglois, et mirent l’armée
dans une déroute complète*
Le lac Leven produit en abondance les
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meilleurs poissons d’eau douce, tels que des
truites, des brochets , des perches , des an-
gudles, qui sont envoyés jusqu’à Edimbourg
où on les paye fort cher.
Après nous être promenés sur les bords du
lac, pendant une partie de la matinée, nous
retournâmes à Edimbourg par Queens-ferry.
C H A P IT R E IV ,
Suite des environs d* Edimbourg.
Î - J A petite île d’Inch-Keith fut aussi le but
d’une course que j ’eus le plaisir de faire
avec Sir James Hall, M.f Allen et quelques
amateurs de minéralogie, le xo Avril
1807, Je rendrai compte, dans le Chapitre
suivant, de la composition géologique
de cette île , ainsi que de la variété élon-
h§mte de roches qui sont renfermées dans
un si étroit espace. Inch-Seith, ou l’île Keith,
«’élève au milieu du Forth, à une lieue de
i*eith, sous la forme d’un coteau en dos d’ânç
qui se prolonge du nord au sud. Nous prîmes
Un bateau à Leith, et en traversant au mi