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bains de mer. Près de là , on trouve encore
les restes d’une voie romaine pavée en larges
blocs de basalte noir, que le temps a arrondis
et usés tellement qu’ils en ont pris un
poli remarquable. Quelques milles plus loin
on rencontre le beau bourg de Musselburgh
q u i, par sa charmante situation au bord de
la mer, ses maisons et son clocher qu’on
aperçoit à travers les arbres, rappelle les
petites villes au bord des lacs de la Suisse.
Entre Leilh et Musselburgh, le rivage
forme une longue plage de sable et de gravier
; je 1 ai parcourue plus d’une fois popr
reconnoîlrç la nature des cailloux roulés de
ces rivages, et pour y chercher les jolies aga-*
thés qu’on trouve par fois parmi les galets.
Pans ces promenades, j ’ai souvent vu sur le
rivage de grandes quantités de coquillages,
des solens, des lépas, des buccins, des vis,
des cames, des oursins et des étoiles de mer.
pes pierres qui sont laissées momentanément
a sec par la marée descendante sont couvertes
de petits lépas blancs et de moules bleus
qui s attachent aux rochers par des soies
tres-fortes. Plus avant dans la mer on pêche
des huîtres excellentes, ainsi que des crabes
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et des homards d’une taille remarquable.
Souvent la mer rejette sur la plage une multitude
de petits requins ( squalus ) de dix
pouces à deux pieds de longueur. Ce poisson
vorace habite le Firth of Forth ; et lorsqu’on
en aperçoit près de Leith d’assez grands
pour pouvoir être dangereux, les magistrats
l’annoncent au public, en défendant de se
baigner dans la mer.
Pendant l’hiver, les Corneilles mantelées
('Corvus corriix) se promènent le long de la
grève sur le bord des eaux , pour chercher
leur nourriture parmi les coquillages et les
mollusques que la mer rejette. Les Mouettes
et les Goëlqnds des mêmes espèces que j ’ai
déjà indiquées, volent et nagent à peu ,de
distance de la terre.
On voit aussi fréquemment dans le golfe,
des troupes nombreuses du grand canard
noir nommé par Buffonla double Macreuse
( Anas fuscà). Avec le printemps, arrivent le
Fou de basson, le Cormoran et le Nigaud
( Pelecani bassanus, carboet graculus), ainsi
que le Pierre^garin ( Slerna hirundo') , la
Sarcelle et le Garot. Dans le nombre des oiseaux
moins communs qu’on trouve sur les