vance comme une masse informe du milieu
de ces couches ; la roche dont il est composé,
n’est point elle-même divisée en couches t
mais elle présente partout des croupes arrondies
, excepté vers l’est où la mer l’a coupée
en falaises escarpées , percées de grottes
et de gouffres profonds. La surface des
rochers ne montre guère que des formes
arrondies , et non des arêtes vives et anguleuses.
La colline de St.-Abbshead appartient-
elle à la formation de transition ou à la formation
trapéenne? C’est ce que je n’entreprendrai
pas de décider sans un nouvel
examen. La roche qui la compose est d’une
couleur lie de vin ou violette ; sa cassure
est indéterminée, inégale et terreuse ;
elle renferme quelques petits rognons de
quartz blanc, et elle est parsemée de petites
taches noirâtres. Elle donne par insufflation
une odeur argileuse. Au chalumeau, elle
se fond aisément en un émail d’un blanc
légèrement verdâtre , mêlé de quelques
points d’émail noir; ce qui indique une roche
composée.
M.1 Playfair parle d’un lit de vrai graniî
interposé entre les couches du schiste primitif
(grauwakke) des Lammérmuirs. ( Illustr. o f
the H. Theory. §. 294, p. 3a8. ) Nous n’étions
pas tien éloignés du lieu où cette remarque
avoit été faite, et Sir James Hall,
qui désiroit que nous observassions Un fait
aussi important, voulut bien nous conduire
au Fasnet-burn, près de Priestlaw- Je fus
frappé des vastes amas de cailloux roulés qui
couvrent la base de la chaîne des Lammer-
muirs ; ils y forment des collines assez élevées
et tapissées de verdure. Les pluies y ont
creusé de profonds sillons qui sont urà
exemple frappant du mode de formation de
certaines vallées. La première roche que je
vis en place fut un porphyre à base de küngs-
tein, dont la pâte est d’un gris rtoir et très-
brillante ; elle est fort dure , et contient de
très-petits cristaux de feldspath blanc qu’on
distingue , à l’aide de la loupe, au chatoyé-
ment de leurs rhombes, ainsi que de petits
cristaux d’augite. Sa cassure est inégale et
grenue; des masses d’olivine , d’une ligne à
un pouce d’étendue, sont répandues dans la
roche. Cette olivine, par sa consistance et son
aspect, rappelle les variétés de la même es-
Tom. I . 19