
heu des nombreux navires qui mouillent dattS
la rade, j observai plusieurs mouettes d’es-*
pèees différentes, qui volent à l’entour des
vaisseaux, dans l’espérance d’attraper quelque
nourriture. Parmi ces troupes, on trouve
souvent le Goéland-gris (Larus fuscm'). Je
vis aussi le beau Goéland à manteau noir
(JLarus ntarmus),la plus grande desmouettes,
qui se mêle rarement avec les autres, et ne
vit pas en troupes. On voit ordinairement ce
grand oiseau nageant seul sur la sommité des
vagues agitées > il est très-sauvage et se laisse
difficilement approcher à portée du fusil.
Nous abordons à un petit port naturel, creusé
au pied de rochers assez élevés. Après avoir
fait tout le tour de l’île, en suivant le bord
de la mer, qui est partout garni de rochers
nuds et stériles, nous montons sur la belle
pelouse qui recouvre la sommité de l’île j
là , on ne voit ni arbres, ni buissons, ni
arbrisseaux quelconque, on n’a pas même
essayé d en planter, la proximité de la mer
nuiroit à leur croissance. Au point le plus
élevé de la colline , se trouve une maison1,
surmontée d’un fanal. Un homme et sa femme
vivent Seuls dans cette demeure isolée, et prem
hënt soiri d’allümer, toutés les rtuils , la lanterne
du phare. Il V à peu d’années , que dès
lapins hübitdiént en grand nombre dans cette
île ; niais les matelots d’une ilbtté rusSe ,
qui séjoiifna quelque terhpâ dans la rade de
Leilh, les détruisirent tous. La vue dont"
bn jouit du fanal, est un beau panorama;
sur le golfe entier. Edimbourg, Leilh;
Arlhür-Seat, Salisbüry-Craigs et Calton-
h ü l, se présentent fort bien et forment Un
joli tableau.
Pemiant nous apprend que ( i) cette île
tire son nom de celui du vaillant Keith; qui
déploya une bravoure étonnante à la bataillé
de Bàrrÿ, dans lé Comté d’Angus, '
gagnée en io io parles Ecossais contre les
Danois. En récompénSe dé ses servicés signalés,
lé Boi ltìi accorda la Baronnie de
Keith ët cette petite île. Edouard V I , ayant
envoyé; en i 5/j8 , Une armée anglaisé èbritré"
l ’Ecosse ( manière peu galante d’obtenir
pour son fils la main de la jeune réixié Marie),
ses Soldats fortifièrent cette île qui leur
devenoit importante pour protéger la flotte^
aveè laquelle ils ravageoient les bords du
(i) Pèflnàqt’§ tôur part. 2 , page 2o5. ^ (t)
Tom. I. iQ