
une pièce de terre à quelque distance d’Edimbourg,
il la paya 4000 livres sterlings ; la
ville s’est tellement rapprochée de son ter-
rein qu’il en retire actuellement 4000 livres
de rente par la concession qu’il en a faite
pour v élever des bàlimens.
Il existe dans la nouvelle ville peu d’édifices
publics remarquables par leur architecture.
Le Register Office ou bureau des
archives , est un des plus beaux; la façade
présente un point de vue très imposant lorsqu’on
arrive de la vieille ville par le pont de
pierre en face duquel il s’élève.
Le bâtiment destiné aux séances de la société
royale et de la faculté de médecine, est
un des principaux ornemens de George
Street ; il se distingue par son beau portique
de huit hautes colonnes corinthiennes. En
face de cet édifice on remarque l ’Eglise de
St.-André bâtie clans le style grec. Dans
York place qui termine Queen Street au levant
, on a construit une jolie chapelle gothique
destinée au culte anglican.
Le théâtre est si petit au-dedans et au-
dehors , qu’il est tout-à-fait disproportionné
avec la grandeur de l^ville. Mais comme lo
spectacle est fort peu suivi, on n’a pas
trouvé qu’il fût nécessaire de construire uno
autre salle. La société à Edimbourg offre tant
de ressources quel’onn’y sent point le besoin
d’unspectacle. D’ailleurs la troupe est en général
si médiocre qu’elle n’attire pas assez fortement
les amateurs du théâtre , pour les
faire renoncer à des réunions où l’on est sûr
de trouver à la fois tous les charmes de l’esprit
, de l’instruction et de l’amabilité.
On est généralement porté à croire, sur
le continent , que la société Ecossaise ne
diffère en rien de la société Anglaise. En
voyant superficiellement deux nations qui
parlent la même langue, qui sont gouvernées
par le même souverain , qui ont du
rapport dans les moeurs et les habitudes
domestiques , on se hâte d’en inférer quo
leur caractère et leurs coutumes sont exac-s
tement semblables. On est habitué à confondre
sous le nom d’Anglais lestrois peuples
qui habitent les îles Britanniques , quoique
leur origine, leur histoire, leurs moeurs, leur
éducation et même leurs lois soient différentes
; ou si quelques personnes instruites
çonnoissent ces différences elles ne voient
souvent les Ecossais et les Iriandois qu’à tra-
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