
de 1 Atlantique qui se répandent en pluies
abondantes ou en neige suivant la saison.
L automne et le commencement de l’hiver
sont les temps où le vent d’ouest est dominant,
celui d’est souffle souvent pendant la fin de
l ’hiver et le printemps ; l’été est en général
assez variable, et il règne tantôt des ealmes et
tantôt des vents d’est ou d’ouest moins vio-
Iens que dans les autres saisons. Les orages,
le tonnerre , la grele sont rares dans un pays
où l’été n’est pas chaud,
On voit souvent pendant l’hiver, surtout
dans les mois deJDécembre, Janvier et Février
le plus brdlant etle plus beau-dos phénomènes-
atmosphériques, l’aurore boréale. J en ai vu
fréquemment pendant les deux hivers que j ’ai
passés à Edimbourg,, mais j ’observai la plus
remarquable le i/y Janvier 1807. Ayant
aperçu ce jour là vers huit heures du soir
une lueur très-prononcée au nord , je me
rendis dans la rue nommée Queen Street,
d ou la vue sur la partie septentrionale du
ciel est entièrement découverte, et là je jouis
d’un des plus beaux spectacles que l’on puisse
imaginer. Une lumière jaunâtre qui ne peut
être comparée pour la couleur et l ’intensité
qu’à celle que réfléchissent ces légers nuages
qui passent sur le disque de la lune ou dans
les environs, s’étendoit le long de l’horizon
et au-dessus des collines du comté de Fife.
Elle varioit à chaque instant ; tantôt elle
formoit deux ou trois grands arcs concentriques,
tantôt une bande parallèle à l ’hori-
son, quelquefois on croyoit voir un nuage
irrégulier vivement éclairé par la lune. Il y
avoit dans cette lumière un mouvement et
une agitation continuelles, souvent des jets
d’une lueur foible et bleuâtre partoient de la
grande masse lumineuse en se dirigeant
perpendiculairement jusqu’au zénith, puis
disparoissoient tout-à-coup, pour faire place
à d autres jets semblables qui se succédoient
sans interruption. Ce qu’il y avoit de remarquable
dans cette soirée c’est que la lune
dans son septième jour brilloit dans le côté
opposé d’un ciel pur et serein J et que sa lumière
ne diminuoit en aucune manière l’effet
brillant que produisoit l’aurore boréale.
Après avoir contemplé ce magnifique spectacle
on conçoit aisément que les anciens
peuples du nord aient cru voir dans les aurores
boréales un rassemblement des fées et
des génies de l’air, célébrant des jeux et des