
chez ce peuple une empreinte bien plus
asiatique qu’européenne. J’ai essayé de
mettre au jour cette vérité , eu corapa-
iant les traits qui caractérisent les moeurs
des Gaëîs avec les coutumes des H é breux,
telles qu’elles nous ont été transmises
par FAncien-Testament, et j’ai
fait usage, pour cet objet, du savant
ouvrage de Jahn , professeur à l’Académie
de Vienne, intitulé : l’Archéologie
biblique. Si j’ai pris les Hébreux
pour terme de comparaison, je n’ai pas
néanmoins supposé que les Gaëls d’E cosse
descendissent d une colonie juive^
1 nistoire , ni même les traditions du
psys n offrent aucune donnée à l’appui
de cette hypothèse. Mais parmi les anciens
peuples orientaux , qui tous se
rapprochaient par leurs moeurs , aucun
n’a laissé des documens aussi certains
que ceux qui nous ont été transmis sur
les Hébreux par nos Livres saints. Si
l histoire et la langue des Assyriens, des
XXVlJ
Phéniciens et des anciens peuples de
l ’Arabie étoit aussi bien connue que
celle du peuple ju i f , peut-être y aurions
nous trouvé des rapports encore
plus nombreux et plus frappans avec les
moeurs et le langage des montagnards de
l ’Ecosse.
Quoi qu’il en soit, je crois que les
observations que je présente sur la constitution
civile et militaire des C lan s ,
sur les usages et les coutumes superstitieuses
encore répandues chez les Gaëls,
sur les formes grammaticales de la langut r
gaëîique , formes particulières aux langues
sémitiques dont l ’Hébreu fait part
ie , je crois, dis-je , que toutes ces observations,
considérées sous un point de
vue général, serviront à prouver que,
de tous les peuples européens, le peuple
gaël est le seul qui porte encore l’empreinte
évidente de son origine orientale.
Cette vérité peut être admise sans qu’il
soit nécessaire de supposer que le nord