
certains districts qui n’ont aucune liaison
entreux. Des pays entiers en sont totalement
dépourvus ; on ne la trouve point
dans les grandes chaînes des Alpes, des
Pyrénées , et des montagnes de la Suède et
de la Norwège, qui renferment cependant
la succession entière des formations générales.
D’autres raisons encore plus fortes
combattent l ’opinion de Werner relativement
à ses traps stratilbrmes , et nous autorisent
à regarder leur formation comme étant
d’une nature fort différente de celle des autres
classes de roches , et à leur-assigner
dans les systèmes de Géognosiè, une place
tout-à-fait distincte.
On a plus d’une fois observé que depuis
les dépôts primitifs les plus anciens, dont
1 aspect est tout-à-fait grenu et cristallin,
jusques aux formations lës plus récentes, qui
ont une apparence terreuse et matte, les
roches semblent, par une gradation constante,
avoir toujours perdu en pureté, en
dureté et en ténacité : que plus les dépôts
sont modernes, plusFïls s’éloignent ' de
cette consolidation par simple cohésion qui
distingue les roches primitives, pour prendre
( 207 )
«ne structure toujours plus friable, un aspect
toujours plus souillé par un mélange
de particules terreuses. Yoilà cependant la
formation de Floëtstrap qui semble rompre
cette marche uniforme de la nature, en présentant
à nos regards les mêmes apparences,
les mêmes textures que les roches primitives,
quoique son origine soit comparativement
très-moderne.
Il a été aussi bien souvent remarqué que
plus l’époque de formation des roches étoit
récente, plus aussi s’augmentoient le nombre
et la variété des animaux ou plantes fossiles
qu’elles contiennent sous la forme de pétrifications
ou d ’empreintes.
Si donc, comme le suppose W e rn e r , le
Floëtstrap étoit un des plus modernes des
grands dépôts universels , formés par
précipitation, ondevroit, par analogie, le
supposer rempli de dépouilles animales ou
végétales en bien plus grande abondance que
les formations stratiformes sur lesquelles il
repose. Mais il n’en eSt point ainsi, et la
plupart des observateurs s’accordent à dire,
que les basaltes et les roches de la même
nature ne contiennent aucune trace de ma