
W erner nomme T m p - tu f , tuff trapéen.
C’est un composé de gros blocs de grès , de
fer argileux , de diabase, et de fragmens de
prismes basaltiques, entassés confusément
et réunis entr’eux par une pâte de la nature
de la wakke que traversent, en grand nombre,
des veines de spath calcaire, et d’autres veines
d’un mélange de pierre calcaire et de jaspe
rouge.
Ce singulier conglomérat, qui ne ressemble
en rien au tuff proprement dit, n’est
point divisé par couches, mais s’élève comme
un monticule de forme arrondie et sans
divisions régulières, au-dessus d’une succession
de lits de diabase et de grès sem-
blables à ceux que j ’ai décrits ci-dessus ;
il repose sur ces roches , sans cependant
se conformer à leur inclinaison. Vers la
face occidentale de cette colline , un large
lit ou filon de diabase traverse le conOglomerat,
et se présente sous la forme d’un
assemblage de colonnes prismatiques remarquables
par leur hauteur et leur épaisseur.
On trouve dans ces prismes des cristaux de
hornblende basaltique et des veines d’une
prehnite confusément cristallisée. Au-dessus
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du conglomérat s’élève une pointe conique qui
forme la sommité d’Artliur-Seat. Cette pointe
est toute composée de prismes très-réguliers,
placés dans une position verticale. La roche
dont ces prismes sont formés est un porphyre
à base de basalte terreux d’un noir
grisâtre mat, qui se laisse difficilement rayer
par l ’acier et se fond au chalumeau en un
émail noir. Dans ce basalte sont renfermés,
en assez grande abondance pour paroître
comme parties constituantes de la roche, de
petits grains d’olivine ( Péridot H. ) très-
transparente, d’un jaune verdâtre, ainsi que
des lames rectangulaires d’augite (Pfroæène
H .) d’un beau noir et d’un éclat très-vif, et
des lames minces aussi rectangulaires de
feldspath, que l ’on reconnoît aisément à son
chatoyement. Cette belle roche est facile
à casser, et ses fragmens sont très-aigus et
à angles vifs. Elle forme des prismes réguliers
qui varient pour le nombre de leurs
pans. L ! extérieur de ces prismes se recouvre,
en se décomposant , d’une couche tendre
de quelques lignes d'épaisseur et d’un blanc
grisâtre.
Le coteau sur lequel Edimbourg est bâti,