
semble ne faire qu’utie seule et même famille
; tout cet ensemble offre un aspect
vraiment patriarchal. Nous retournâmes à
Brodick, après avoir entendu deux sermons,
Ï’un en anglais, l’autre en gaëlic ; ce dernier
dans un idiome qui, à une oreille étrangère,
paroît le langage le plus rude et le plus
barbare , doit cependant être le plus utile
dans un pays où la langue anglaise n ’est que
peu usitée.
Le château de Brodick est un ancien bâtiment,
construit sur les ruines d’un édifice
plus ancien encore, qui paroît avoir été bâti
par les Danois, et dont on voit quelques
restes. C’est-là que réside le Duc d’Hamilton
lorsqu’il visite cette île qui lui appartient en
très-grande partie ; mais il n’y vient que rarement
et seulement pour chasser. Le régisseur
de ses domaines y réside constamment,
et il est ainsi, en quelque sorte, gouverneur
d’Arran.
L e 11 Mai. Nous employâmes cette journée
à parcourir la partie de l’île située entre
les baies de Brodick et de Lamlash. Prenant
d’abord la route de ce dernier village,
nous ne tardâmes pas à la quitter pour nous
c m )
diriger à travers d’épaisses bruyères, vers le
petit hameau de Corygills. De là nous montâmes
sur la sommité de la colline de Dun-
dou, qui se termine par un cône composé
de prismes réguliers ; la roche qui les forme
est d’une nature différente du basalte. Le
nom de Duudou,( colline noire ) a été donné
à ce monticule à, cause de la sombre apparence
des bruyères qui le recouvrent. A
peu de distance s’élève une autre colline
appellée Dunfioun, nom qui signifie
colline de Fingal, o u , suivant une autre interprétation
,. colline unie ( Smaolh, hill').
Épithete qui lui vient probablement du gazon
court qui revêt son sommet et contraste
avec les bruyères,des environs*
La vue du haut de Dunfioun est fort remarquable.
Placés sur le point le plus élevé
du promontoire, nous pouvions, par ûn
temps clair et serein, voir en même temps
les deux baies entre lesquelles il s’avance.
L ’une sauvage, est hérissée de tous côtés de
montagnes élevées, de pies et de crêtes granitiques
; lautre , plus riante et d’un aspect
plus varié , est bordée de jplis coteaux, de