
ordinairement cristalisé en un solide à vingt-
quatre faces; les cristaux sont rarement seuls
et parfaits, ils se présentent plutôt en
grouppes. confus.
Au midi de la v ille , s’élèvent d’autres
çollines de formation trapéene , ce sont Sa-
lisbury-Craigs et Arthur-Seat ; la première,,
sous Tapparence d’une montagne rapide j*
terminée au sommet par une longue bande
de roches à pic , ressemble sous certains aspects
à notre petit Salève ; la seconde, plus
élevée et de forme conique, rappelle la figure
du Mole, tel qu’on le voit de Genève^.
Mais leur élévation, est de beaucoup inférieure
à celles de ces derniers rangs de
la vaste chaîne des Alpes; Salisbury-Craigs,
n ’a que 82 toises; et Arthur-Seat, 126 au-
dessus de la mer.
On pourroit être surpris d’une comparaison
entre des objets de dimensions si différentes;
mais cette ressemblance dont je
fus frappé, dès le premier moment, s’explique
par la proximité où sont ces colline?
de la ville d’Edimbourg, d’où je les vis pour
la première fois, et par l’illusion que produit,
relativement à la hauteur réelle d’une montagne;
l’absence de maisons, d’arbres, et
d’autres objets de proportions connues qui
puissent servir d’échelle de comparaison. Les
formes hardies et alpines de ces éminences,
formes que je n’élois accoutumé à voir que
dans des monts élevés, aehevoient encore de
m’induire en erreur. Trompé sur la hauteur,
j e l ’étois aussi sur l’éloignemenl, et ces basses
collines, à peine éloignées d’un mille, me
paroissoient de hautes montagnes à plusieurs
lieues de distance. Il m’a fallu beaucoup de
temps pour accoutumer mes yeux à voir ces
objets sous leur véritable échelle. Il est remarquable
qu’une erreur inverse a lieu pour
ceux qui voient pour la première fois les Alpes
de la Suisse ou de la Savoiè. Croyant ces montagnes
beaucoup plus rapprochées qu’elles
ne le sont réellement, ils ne sont point frappés
de leur immense élévation, et ce n’est que
lorsque, par leur propre expérience, ils en
ont connu la distance qu’ils comprennent
alors leur hauteur.
Salisbury-Craigs offre , vers le sud et le
sud-est, une pente douce, couverte de gazon
et d un accès facile, tandis que vers le nord
et le nord-ouest, cette colline présente un talus