
«ne partie a été construite par ce peuple,
dans le temps où les côtes occidentales de
l ’Ecosse étoient en son pouvoir. M.r Hea-
drick fait mention de deux autres forts Danois
ruinés qu’il a vus dans le district du sud.
On retrouve en plusieurs endroits des frag-
mens d’antiquité qui datent des premiers
siècles du Christianisme. Il me paroît évident
que l’on doit rapporter à cette époque , les
figures grossièrement sculptées dans la grotte
du Roi, dont j’ai parlé plus haut. St. Mo'lios,
disciple de St. Columban, prêchoit alors la
Religion Chrétienne aux sauvages habitans
de celte île. Ce saint homme vécut long-temps
en hermite dans l’île de Lamlash où l’on voit,
dit-on, la grotte qu’d habitoit. Son tombeau
existe dans le cimetière de Slnskin, il est recouvert
d’une pierre, sur laquelle le Saint
est représenté, revêtu de ses habits pontificaux.
Mais les restes d’antiquités les plus nombreux
dans l’île, sont les monceaux de cailloux
, placés au sommet des collines, et
connus dans toute l’Ecosse, sous le nom de
Cairns. Il paroît que les anciens habitans
d’Arran élevoient ces Cairns sur la place où
quelque bataille avoit été livrée ; les vainqueurs
se servoient de ce moyen simple et
peu coûteux pour conserver la mémoire de
leurs victoires. On voit aussi, dans plusieurs
parties de l ’île, de grandes pierres placées
debout par les anciens Calédoniens sur les
tombeaux des héros de leur nation. Tout
porte à croire que l’antiquité de ces grossiers
monumens est très-grande, et qu’il faut
la rapporter k l’époque où la religion des
Druid es dominoit seule dans les îles Britanniques
comme dans tout le nord de l’Europe.
Une de ces pierres, haute de dix pieds au-
dessus du sol, et large de trois pieds à la base,,
se voit dans le bois deBrodick, et deux autres
pierres semblables, dans les environs du village
de Glenshant. Près de Shiskin, une multitude
de ces pierres est disposée en rond, et
forme ce qu’on nomme un cercle druidique.
On ignore, et probablement on ignorera toujours,
si ces cercles étoient des temples destinés
à la célébration du culte des Druides,
ou si, comme l’ont supposé quelques savans^
c’étoient des lieux où les guerriers et les
chefs des tribus s’assembloient pour délibérer.
Un nuage épais couvre l’histoire de