
t-il à de profondes recherches, pour prévoir
les objections qu’on peut élever contre son
opinion et y répondre. Il est obligé avant la
séance , de donner connoissance de son
travail à chacun des membres de la société
successivement, afin qu’ils puissent de leur
côté, h tète reposée, préparer leürs objections
: aussi un sujet ne sort jamais d’une
telle épreuve sans avoir été traité à fond.
Quoique toutes ces sociétés aient un objet
différent, elles se ressemblent cependant
par leur organisation ; les membres ordinaires
sont soumis a de certaines obligations,
telles qu’une rétribution annuelle qui entre
dans le fonds de la société , et le devoir de
donner un mémoire a leur tour. Après avoir
été deux ans membre ordinaire , on devient
de droit membre honoraire ; alors on a len-
tree de la société, sans être soumis, à aucune
charge. En général la police intérieure de
ees sociétés est calquée sur celle de la chambre
des communes. Ces institutions joignent
fi 1 avantage de faire approfondir aux
jeunes gens les sujets qui forment leurs
études , celui de les accoutumer à parler eu
public et à exprimer leurs idées a vec facilité
et élégance. A la tête de ces sociétés paroît
celle de médecine érigée en société royale
par une cbartre de George III; sa bibliothèque
est pleine de bons ouvrages dans
tout ce qui a rapport à la médecine , et même*
de livres étrangers à cette science. Les armes
d’Angleterre couronnent le siège des prési-
dens, ce qui est un des privilèges que donne
le titre de société royale. La société spéculative
dont l’objet est la littérature, la philosophie
morale, l’économie politique et la
politique proprement dite, s’est acquis une
grande célébrité depuis sa fondation, qui date
de 1764» par le nombre de brillans orateurs
et de profonds penseurs qu’elle a donnés
au barreau et au parlement. La société juridique
fondée 10 ans plus tard, étant spécialement
composée de jeunes gens qui se vouent
au barreau ne s’occupe que de questions
de droit. Il existe une seconde société de
médecine, connue sous le noua de Physlcal
society, et plusieurs autres encore qui sans
être aussi célèbres n’en ont pas moins leun
mérite et leur utilité.
On me pardonnera les détails minutieux
peut-être dans lesquels j ’ai cru devoir entrer