
On nomme Côve shore (rivage des grottes),
cette partie du rivage. Elle est, en effet,
percée d'une multitude de grottes, de formes
et de dimensions diverses.
A peu de distance du cap Iveale on arrive
à la pointe nommée Siccar-point, et c’est
là que se termine la formation de houille des
environs d’Edimbourg ; on voit le grès en
couches peu inclinées s’appuyer sur des
couches presque verticales de grauwakke
qu’elles recouvrent en partie. La direction,
de ces deux ordres de couches est bien la
même , mais lçur inclinaison est dans des
sens absolument contraires. Car tandis que
les couches de grauwakke plongent vers le sud
sud-ouest, et se relèvent vers le nord nord-
est, celles de grès plongent vers le nord nord-
est, et se relèvent vers le sud sud-ouest.
Rien de plus frappant que cette jonction,
mise complètement à découvert par les eaux
de la mer; il est rare de voir ainsi en contact
immédiat deux classes de roches d’une
formation aussi différente, et dont l’une a dû
précéder l’autre d’une longue suite de siècles.
Le grès ne repose pas immédiatement sur la
grauwakke, mais quelques couches d’un
poudingue ou conglomérat grossier, qui ont
la mêms direction et la même inclinaison
que celle du grès, les séparent. Le poudingue
, n’est en effet que ce même grès rempli
de cailloux, les uns arrondis , les autres
anguleux, qui sont des fragmens de lagrau-
wnkke qu’il recouvre. Il contient aussi des
cailloux de quartz dont quelques-uns ont
leurs fentes tapissées de petits cristaux de
fer spathique d’un rouge brun.
La grauwakke qui compose les couches
verticales, fait partie de la longue bande de-
terrein de transition, qui traverse toute
l ’Ecosse méridionale de l’est à l’ouest et s é-
tend d’une mer à l’autre.
Les Lammermuir-hiîls en sont composées,
et toutes les falaises du rivage, depuis le Siccar-
point, jusques près de Berwick, sont la section
verticale de cette chaîne de collines de
grauwakke.
Le D.r Hutton qui a le premier décrit
les intéressans phénomènes que présentent
ces rivages ( Theory o f the JEarth , vol. 1.
p. 464O > a improprement nommé schiste
primitif, la roche qui paroît au Siccar-
point en couches verticales, recouvertes par