
quans ne seroit pas dénué d’intérêt. Je
me suis surtout étendu sur les faits relatifs
k la Reine Marie Stuart et au
Prince Charles Edouard, ordinairement
appelé le Prétendant. La mémoire de
ces deux illustres personnages est encore
si vivante dans l’esprit de tous les Ecossais
, elle retrace si fortement à ce peuple
des jours de gloire et de deuil , des
époques à la fois les plus brillantes et
les plus désastreuses, q u e , dans un tableau
destiné k représenter l’Ecosse, ce
seroit ôter un des traits les plus saillans
que d’omettre des souvenirs qui fo n t ,
en quelque sorte, partie du caractère
national.
Voltaire est, je crois, le seul historien
français qui ait écrit sur la chevaleresque
et malheureuse expédition du
Prétendant; mais sa relation n’est pas
exempte de cette inexactitude que l’on
a souvent reprochée à ce grand écrivain.
Les détails que j’en donne ont été puisés
xxj
dans les sources les plus sures, et je
les ai combinés de manière qu’en lisant
successivement les articles Friskay ,
Prestonpans, Falkirk et Culloden,
on aura un narré suecinct, mais véridique
, de ce mémorable événement. L e
simple récit de ces batailles servira,
mieux que toute autre chose, à faire con-
noître l'esprit guerrier et entreprenant, la
manière de combattre, la valeur et l’intrépide
dévouement des Clans écossais.
La description de l’île d ’Arran pourra
présenter au lecteur des objets nouveaux
et propres k piquer la curiosité. J’ai
décrit cette île solitaire telle qu’elle étoit
en 1807; peu de voyageurs pensoient
alors k franchir le bras de mer qui la sépare
de l’Ecosse, et k s’exposer au danger
d’une navigation dans des parages
orageux , pour s’enfermer au milieu des
montagnes élevées et stériles, des vallées
désertes et des âpres rochers de cette île, >
et visiter le peuple simple et hospitalier