
stvenïent. La sufface supérieure du rocher
est celle qui a été le plus exposée à l’action
des élémens : aussi la diabase y a-t-elle pris
entièrement l ’apparence d’une lave poreuse.
Divers minéraux étrangers à la roche,
s’y trouvent renfermés en abondance. Dans
les grands et nombreux filons de spath calcaire
qui traversent en tous sens la diabase,
on voit fréquemment des druses de zéolites
cubiques ou analcime , en cristaux opaques
d’un beau blanc, et dont la grosseur varie depuis
celle d’une lentille jusqu’à celle d’un©
noisette, ces mêmes filons renferment aussi
des géodes de quartz améthyste cristallisé.
Des pyrites martiales sont disséminées en.
grande quantité dans toute la masse de
diabase, »
Parmi les nombreux débris amoncelés an
pied de la coliine, j’ai rencontré quelques
fragments de la roche que Werner nomme
Graustein , pierre grise, mais je n’ai pu
parvenir à la trouver en place quoiqu’elle
doive certainement accompagner quelque
part la diabase. Cette roche est presqu’en-
tièrement composée de feldspath d’un blanc
jaunâtre , dans lequel sont disséminés des.
C 339 )
cristaux presqu’imperceptibles de hornblende
noire qui lui donnent un aspect
chiné.
Après avoir décrit les roches des deux
formations, telles quelles se présentent aux
endroits éloignés du point de contact,
voyons ce qui se passe à la jonction même.
Ces détails ne me paroissent ni superflus
ni futiles, comme quelques géologues pour-
roient être disposés à le penser. Le principe
de superposition des roches sur lequel semble
aujourd’hui reposer entièrement l ’étude de
la géognosie, ne me paroît atteindre qu’un seul
but de cette étude; il nous fait connoitre
jusqu’à un certain point l’ancienneté relative
des diverses classes de roches, mais il ne va
pas plus loin. Ce n’est que l’examen des
roches en elles-mêmes , de leur structure ,
et de leurs rapports les unes avec les autres
qui nous mettra à même de connoître les agens
qui ont coopéré à leur formation, et le
mode même de cette formation. C ’est là ,
quoique nous soyons encore bien éloignés de
1 atteindre , le but final de l ’étude si vaste de
la géologie. Or quoi de plus propre à y parvenir
que de chercher si une roche quelconque
a , par sa présence, influé eu