
les regardant comme produites par le
feu des volcans, d’autres comme
étant un précipité d’une dissolution
aqueuse, d’autres enfin, comme étant
des matières tenues autrefois eu fusion
par un feu central, puis lancées de l’intérieur
de la terre vers sa surface.
Dans toutes ces recherches, j’ai dû
détacher bien nettement la relation impartiale
des faits d’avec ce qui n’est
qu’hypothétique et systématique ; le
voyageur qui rapporte ses observations,
me semble, en effet, devoir être considéré
comme un témoin qui dépose de
la vérité d’un fait, sans être obligé d’émettre
ses conjectures sur les causes qui
l’ont amené. Dans cet esprit-là j’ai suivi,
quoique bien imparfaitement sans doute,
la marche qu’a si habilement tracée aux
géologues mou illustre aïeul de Saussure
, marche vraiment philosophique,
dont les V^oyages dans les A lp es
offrent un admirable modèle. Laissant
à d’autres le soin dé décider sur l’origine
et le mode dè formation des roches,
je n’ai eu pour but que d’examiner
attentivement les phénomènes que la
nature nous présente; et si j’ài quelquefois
cherché à tirer quelques inductions
de cet examen , je n’ài jamais été au-
delà dès conséquences les plus prochaines,
dë celles que la Géognosie autorise
, de celtes enfin qui , sans déterminer
l’agent qui a présidé à la formation
ou à la consolidation des roches ,
fixent l’ancienneté relative dès différentes
masses minérales-, d’après des
principes universellement adoptés aujourd’hui.
Le docteur H’utton d’Edimbourg,
dans sa Théorie de là terre , a fait con-
noître pour la première fois certains
phénomènes observés par* lui dans. les
granits de l’Ecosse, et d’autres faits non
moins importaos qu’il a voit découverts
dans lès roches trape'èunes du même