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la terre. Le sol d’Edimbourg plus élévé et
plus sec que celui de Londres est aussi plus
exposé aux vents qui chassent et les brouillards
de lair et les fumées des habitations:
1 absence d’une rivière qui ordinairement
forme dans les jours froids une grande quan-i
tité de brumes . laisse le ciel d’Edimbourg:
plus souvent pur et serein que celui de Londres
, même dans les saisons de l ’automne
et de l’hiver.
Au solstice d’hiver le jour à Edimbourg
n’est que de 6 heures et 5o minutes, le soleil ne
se levant qu’à 8 heures 35.minutesét se couchant
à 3 heures ¿5 minutes; La nuit est donc
de 17 heures et io minutés. Encore les courts
momens de jour dont on peut jouir sont-ils
souvent obscurcis. Au solstice d été , il n’y
a pour ainsi dire point de riûit, le jour dure
17 heures depuis lê lever au coucher du sole
il, et dans l’intervalle-même où cet astre
est sous l’horizon, l’obscurité n’eit jamais'
profonde. Le crépuscule se prolonge jus-
qu a minuit et se confond avec l’aurore.
Dans les jours qui précèdent et qui suivent
le 21 de juin il est déjà plein jour à une
heure et demie du matin. On peut à minuit,
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et j’en ai fait moi-même l’expérience, lire
très -distinctement, non-seulement les chiffres
qui indiquent les heures sur les horloges
des clochers , mais encore les affiches
dans les rues, depuis les plus grands jusqu’aux
plus petits caractères. On recon-
noît alors la vérité de l’historien Tacite lorsqu’il
dit : « Dierum spatia ultra nos tri men~
» suram et nox clara et exlremoe Britanniâ
» parte brevis , ut finem atque inilium lucis
3) exiguo discrimine internoscas.
Les vents qui régnent dans les environs
d’Edimbourg sont ceux d’ouest et d’est,
leur direction est déterminée par celle de la
vallée dont le golfe de Forth occupe le fond.
Le vent de quelque côté qu’il souffle est par
fois remarquable par sa violence, souvent
on a peine à lutter contre sa force , et il s’é-,
lève des ouragans furieux. Le vent d’est
est froid mais se c , il balaie les nuages et
contribue à maintenir la pureté du ciel,
mais sa force et sa fraîcheur pénétrante le
rendent aussi désagréable que notre bise. ' P i l
Le vent d’ouest est souvent aussi impétueux,
mais il est chaud et humide | il amène des
niasses de nuages chargés des évaporations