
des montagnes plantées k leur base de bois
de sapins, et couvertes à leur sommet d’abondantes
bruyères. Au-dessus de ces montagnes
, la plus haute sommité d’Arran, le pic
de Goatfield, élève sa tète grise et pelée.
La baie se termine au couchant par une
large grève de sable, auprès de laquelle
Brodick est bâti. Une petite plaine , d’un
mille d’étendue, couverte en grande partie,
de bruyère et de genet épineux, sépare la
mer des hautes collines qui ferment la baie
à l’occident, et qui sont coupées par les en-
foncemens en forme d’entonnoir, nommés
Glen-cloy, Glen-sherrig et Glen-rosa.
Le mot glen n’est pas absolument syno-
nime de celui de vallée , quoique tous deux
indiquent une excavation au milieu d’un
groupe de montagnes : car, tandis qu’une
vallée est un espace vide renfermé entre deux
montagnes ou deux chaînes de montagnes
jointes par leur pied et parallèles l’une à
l’autre, un glen est un creux en forme d ’entonnoir
, n’ayant de débouché que d’un côté,
et environné de tous les autres par des monts
élevés et escarpés. C ’est ordinairement vers
îa mer, corpme le lieu le plus b a s , que
les glens s’ouvrent, et de ce débouché s’échappent
de petits ruisseaux, formés par des
sources , ou par les eaux pluviales. L ’absence
complette d’arbres et d’habitations, et
la stérilité de ces glens, donnent à l ’île un
aspect horrible et désolé.
Montés sur de petits chevaux du pa y s,
nous nous dirigeâmes au midi, après avoir
passé de nouveau près du tombeau de la n -
cien chef. Nous suivons un sentier, seule
route régulièrement tracée qui existe dans
l ’île. Arrivés sur une éminence , nous nous
retournons pour admirer la beauté du coup-
d’oeil que présente la baie de Brodick qui
s’étend au-dessous de nous, les montagnes
qui bordent le Glen-rosa , et Goatfield qui
domine encore tout ce qui l’environne. Bientôt
nous perdons de vue ce beau spectacle
pour entrer dans une vallée tortueuse, entièrement
couverte, ainsi que les collines
qui la bordent, de tourbe et de bruyères.
Dans ces lieux solitaires, paissent quelques
moutons maigres et à moitié dépouillés
de leur laine, avec des vaches d’une fort
petite taille, et la plupart de l’espèca
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