
pide du cône basaltique d’Arthur-Seat. Là,
quoique à peine éloignés d’un mille d’une
cité populeuse, ils pourront, sans être interrompus
par le bruit des villes et par la foule
qui sans cesse bourdonne autour des habitations
, seuls au centre d’une nature sauvage,
n’apercevant autour d’eux que des rochers
et des prairies naturelles, se livrer
sans distraction à leurs observations, recueillir
à leur aise les échantillons de plusieurs
belles plantes ou de minéraux rares,
et méditer sur la formation de ces masses
basaltiques qui se présentent à leurs yeux
accompagnées des phénomènes les plus remarquables.
Parvenu au sommet d’Arthur-
Seat, l’étranger ne pourra contempler sans
ravissement l’étendue de terre et de mer qui
se déploie à ses pieds, lorsque d’un seul coup-
d ’oe il, il embrasse le vaste bassin du golfe
d’Edimbourg , la capitale, les villes et les
villa ges sans nombre qui l'avoisinent, lors-
qu’eniin il remarque dans l ’aspect de ce
beau pays ce mélange d’une nature sauvage
et des produits d’une civilisation avancée ,
qui forme un des traits les plus frappans et
les plus intéressans de l’Ecosse méridionale.
La jolie petite vallée au fond de laquelle
coule le ruisseau de Leith (Water of Leith) est
située à l’extrémité occidentale de la nouvelle
ville ; cette rivière qui prend sa source
dans les Pentland-hills, après un cours de
cinq lieues, va se jeter dans le Firth of Forth
au milieu de la ville de Leith. En se rapprochant
d’Edimbourg, son lit est encaissé dans
un vallon étroit, dont les flancs sont couverts
de beaux arbres et d’arbrisseaux touffus
qui laissent cependant par intervalle, paroître
au jour des portions escarpées du rocher qui
les porte. On a pratiqué sur les deux
rives de petits sentiers tortueux, pour la
jouissance des nombreux promeneurs qui
fréquentent dans la belle saison ce lieu retiré
et champêtre. Une source d’eau minérale
jaillit vers le milieu du vallon à peu de distance
du ruisseau ; on l’a renfermée dans un
puits qu’on a entouré d’un petit temple ouvert
de toutes parts, dè manière que ses colonnes
élancées encadrent les points de vues
variés que présentent les arbres, les rochers
et le ruisseau. Ce filet d’eau , dont le cours
est interrompu çà et là par des fragmens
arrondis détachés du roc qui l’entoure, forme