
C 204 )
f
partie de l ’Ecosse qui va nous occuper, afin
que les observations de détail que je donnerai
ci-après , ne se présentent pas comme
des fragments isolés, mais servent plutôt à
faire mieux connoitre quelques points particuliers
de ce vaste ensemble. -
Un trait frappant manque cependant encore
à ce tableau. Au-dessus de la ré**
gion houillère , que j ’ai représentée comme
un bassin immense dont la surface peu élevée
audessus de la mer est disposée en cô-
teaux bas et arrondis, s’élèvent de distance
en distance des monticules coniques, ou des
bandes de rochers nus et escarpés, d’une
nature tout-à-fait différente du sol sur lequel
ils reposent. Les roches qui forment ces collines
dont la hauteur Varie ¿te 5o à xa6
toises, sont des basaltes, des -vakkes , des
diabases ( Gmnsteîn ) et d’autres roches de
même nature, ainsi que des porphyres schisteux,
(Porphyrschieffer)des porphyres et des
amygdaloïdes à base de wakke ou d’argile.
On ne trouve point ces roches en couchesx
mais en masses irrégulières, ou disposées
en colonnes prismatiques, et quelquefois en
boules à lames concentriques. Ces roches
( 2o5 )
font la masse principale et caractéristique de
la formation que Werner a nommé Floëts-
trap; formation qu’il regarde comme le plus
récent des dépôts généraux et universels. Il
la considère, si l’on en excepte les terreins
d’alluvion , comme ayant une fois recouvert
entièrement toutes les autres roches, et sans
les nombreuses révolutions, et les bouleversements
qu’a éprouvés notre globe, la
formation de Flo'ètstrap ou trap stratiforme
s’élendroit encore, selon ce savant géologue,
sur toute la surface de la terre, et nous ca-
cheroit ainsi les formations plus anciennes.
Cette hypothèse me paroît difficile à admettre,
parce qu’elle suppose à cette formation
une étendue beaucoup trop grande.
En effet, elle n’occupe à présent qu’une bien
petite surface comparativement aux formations
générales telles que celles des granits,
des schistes micacés et argileux, et surtout
des grès et des calcaires si abondamment
répandus sur toutes les parties de la terre
que nous connoissons. La formation de
Floët&trap au contraire, dispersée en masses
isolées et comme morcelées, à de grandes
distances les unes des autres, n’occupe que