
endroit élevé que nous découvrîmes dans le
lointain l’île de Buîe et les hautes montagnes,
de l’île d’Àrran. Plus près, nous voyions sur
une éminence la jolie campagne de Sir John
Stewart,
Après Oldkirk, nous continuâmes notre
route le long du rivage. Les rochers qui le
bordent sont élevés, et renferment des grottes
profondes. On aperçoit, de distance en distance
, sur la sommité de ces falaises , les
ruines d ’anciens châteaux bâtis par les Da-e-
nois ; ces masures , peu pittoresques en
elles-mêmes , ne font d’effet que par leur
position. Au pied des rochers à pic et sur
le bord de la mer, de jolies campagnes se
font remarquer, autant par l’élégance de leurs
jardins que par la beauté de leur situation;
Le New-Glascow est, de toutes ces maisons
de plaisance, celle qui nous frappa le plusi
sur le bord de la baie de Wemys, et au pie4
d’une colline couverte debeaux boisde sapins,
quatre amis, tous négocians de Glascow, ont
bâti quatre jolies petites maisons exactement
semblables, presque contigues les unes aux
autres, et ayant chacune un petit jardin. Us
ont nommé cette petite colonie , 1e Nouveau
( Skj )
Glascow, et s?y sont établis avec leur fa-*
mille. Auprès de cette charmante habitation,
qui donne l’idée de la paix et du bonheur
, s’élève comme un palais la belle
maison de M.r Wallace.
Nous cheminions le long de ces rivages
charmans : la beauté de la soirée, la douceur
de l’air , le calme de la mer qui sem-
bloit un lac paisible , tout paroissoit nous
promettre une belle journée pour le lendemain
, et c’est avec cette riante perspective,
que nous arrivâmes au village de Largs. Ce
lieu est célèbre dans l’histoire d’Ecosse, par
la bataille qui s’y livra en 1263 ; bataille
dans laquelle Alexandre III d’Ecosse défit
complètement Hacon ÎF , roi de Norwège ,
et chassa les Norwégiens et les Danois de
cette côte qu’ils avoient possédée long-temps
après avoir été expulsés du reste de l’île.
6 Mai. Le temps ne répondit pas à nos
espérances ; nous fûmes obligés de partir
de Largs, avec une pluie continuelle et un,
vent violent. Après avoir fait cinq lieues très-
désagréablement dans des chemins affreux,
nous arrivâmes à Sallsoats , fatigués et