
ville; on passe en y allant, auprès du jardin
de botanique. L ’emplacement de ce jardin
est vaste, la distribution bien entendue ; il
y a deux belles serres chaudes, des orangeries
et des couches, et les plantes de pleine
terre, arrangées méhodiquement, dans de
grands carreaux portent chacune une étiquette
pour l ’usage des étudians, Edimbourg
est redevable de l ’arrangement de ce beau
jardin, à feu le D.'Hope, Professeur de botanique
et père du Professeur de chimie actuel.
Ce savant respectable, voulut en quelque
façon consacrer cet établissement à la mémoire
du premier dés naturalistes, en élevant
un petit autel fort simple sur lequel est
gravée cette inscription : LinneoposuitHope.
Il est fâcheux que le grand âge du Professeur
actuel, M. le D.T Rutherford, l’empêche
de donner ses soins à l'augmentation
des richesses végétales de ce beau jardin.
On est étonné de voir si peu de plantes exotiques
dans ces vastes serres chaudes, qu’on
pourroit plus facilement que partout ailleurs
remplir des belles productions des Indes, du
Cap et de la Nouvelle-Hollande.
( I09 )
Leith n’est remarquable ni par l’élégance
de ses rues , ni par sa grandeur; mais cette
petite ville, présente l’aspect le plus animé
que puisse offrir une ville de commerce et
un port de mer. Sa rade, large et spacieuse,
abritée des vents de l’est et de la houle de la
haute mer, par la petite île d’Inch-Keith ;
offre un mouillage sûr et commode aux plus
grands vaisseaux de guerre. Le port qui
s’avance dans la ville, est protégé à son entrée
par une longue et forte jetée qui sert
de promenoir aux habitans de Leith. C’est
delà qu’on peut contempler, à chaque heure
du jour, le spectacle animé d’une foule de
navires de toutes grandeurs qui entrent et
sortent tour-à-tour. Mais de tout ce qui peut
attirer les regards dans ce port, rien n’est
plus remarquable que le vaste et magnifique
bassin, construit en pierre de taille, qui ve-
noit d’être achevé à mon arrivée en 1806. H
existe peu de ports de mer qui possèdent un
bassin plus étendu, et d’une construction plus
belle et plus solide.
Le principal commerce de Leith , se fait
avec les royaumes du nord, la Russie, la
Suède et le Danemark, avec les yilles ait