
tesse, ne présente pas des caractères suffisans
pour qu’on puisse reconnoitre à quelle espèce
minérale il appartient? Doit-on le regarder
comme la cause ou comme le produit de cette
décoloration du grès? Ne seroit-il point dû à
la réunion des molécules d oxide rouge de fer,
attirées par une force quelconque dans un
centre commun, lesquelles en reprenant l’é-
tat métallique auroient formé un atome de
de fer natif? C ’est ce que je ne saurois prou-
ver clairement, mais cela me paroît l’explication
la plus probable du phénomène.
Le château d’Androssan est bâti sur un
petit monticule de basalte en colonnes prismatiques,
qui repose sur des lits considérables
de grès rouge dans lesquelles sont ouvertes
les carrières dont j ’ai parlé. Sur un
petit promontoire au sud-ouest du château, le
grèsestpercé, traversé et entremêlé de toutes
parts de filons basaltiques de toutes grandeurs,
et courant dans toutes les directions,
ensorte qu’il paroît comme couvert d’un réseau
noir. Il a lui-méme perdu sa couleur
rouge et pris une telle dureté , qu’il devient
fort difficile à casser.
En se dirigeant vers le sud, on trouve
( 527 )
les rochers du rivage formés par une argile
schisteuse, coupée aussi par de nombreux
filons du même basalte. Les couches de ce
schiste présentent un tel désordre que dans
un espace de dix pieds en quarré, on voit
sortir à fleur de terre des couches dirigées
vers tous les points de l ’horizon. Le même
phénomène se répète sur toute la côte jusqu’à
Sallcoats. Au midi de cette ville, l’argile
schisteuse se prolonge et contient encore
des filons de basalte qui renferment et
enveloppent des fragmens isolés du même
schiste. Ces morceaux détachés varient de
grandeur et sont considérablement endurcis ;
ils conservent cependant toujours leur apparence
schisteuse. Quelques rochers d’argile
schisteuse se voient encore plus au midi,
et font bientôt place à de grands lits de sable
au-dessous desquels on exploite d’abondan?
filons de houille.
M.r C ..., qui est propriétaire de ces mines et
les fait exploiter à ses frais, me confirma un
fait fort curieux; énoncé par M.r Playfair (77-
lus 1 rations ofthe Hutlanian Theory^, 266),/
savoir, que lorsqu’un lit de charbon de pierre
est traversé par une Veine de basalte, lan a -