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noirâtres ; le croupion est garni de plumes
effilées terminées de blanc. Les pennes des
ailes et de la queue sont d’un gris brun. Les
pieds sont garnis en dessus de plumes grises,
jusques au bout des doigts , les ongles sont
droits , et paroissent plus applatis et moins
longs que ceux de la Gélmotte d Ecosse.
L ’oeil est entouré d’un cercle blanc, et surmonté
d’une large crête d’un rouge vif en
forme de sourcils.
Cet oiseau n’appartiendroit - il point à
l’espèce de l’Attagas ( Tetrao attagen ) si
mai décrit par Buffon , que les Naturalistes
qui ont écrit après lu i, ont douté de l’existence
de ce gallinacé , et l’ont encore regardé
comme une simple variété du Lagopède?
Je n’ai pas besoin de m’arrêter à prouver
que l’oiseau dont il est ici question n’a aucun
rapport avec cette dernière espèce. L’absence
complète de blanc dans son plumage
à une époque de l’année où tous les Lagopèdes
ont pris leur livrée blanche de l’hiver,
est une marque convaincante de la différence
qui existe entre les deux espèces.
Les Aigles ( Falco fu h u s et albicilla )
habitent dans Arran les rochers élevés sur lo
faîte des montagnes, et détruisent beaucoup
de jeunes agneaux. On dit que le Faucon
( Falco peregrinus ) se trouve dans cette île ,
je ne puis l’affirmer , ne l’ayant point vu.
On venoit de prendre à Loch - Ranza ,
lorsque j’y arrivai, un oiseau qui n’est point
indigène de l’Ecosse, et qui par conséquent
étoit tout-à-fait nouveau pour les
habitans ; c’étoit un Loriot femelle ( Onolus
galbula). C’estun fait bien extraordinaire que
l’arrivée de ces oiseaux isolés dans des climats
qui ne sont point ceux où ils vivent d’ordinaire.
Ainsi nous avons souvent trouvé en
Suisse des individus d’espèces qui habitent la
zone glaciale, comme a u s s i decelles qui vivent
dans les contrées méridionales de l’Europe.
Comme il arrive d’ordinaire aux oiseaux
égarés, ce Loriot étoit affamé, maigre et
exténué de fatigue, on l’avoit pris à la main,
et il périt peu d’heures après. Il me paroit
fort probable qu’il aura été amené-là par
quelque coup de vent violent, qui l ’aura
surpris au moment du passage.
Les oiseaux de mer qui peuplent les rivages
d’Arran, ne nichent point dans l’île ,