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l ’hiver. Une grande humidité', des pluies
abondantes remplacent, en Ecosse, les
frimats et alimentent des sources nombreuses
, des ruisseaux, des rivières et
des lacs, aussi bien dans les montagnes
que dans la plaine.
Ces diverses circonstances prêtent k
la nature dans ces régions, une physionomie
originale dont j’ai essayé de donner
l’idée. Les habitations des hommes,
les monumens anciens et modernes,
les travaux agricoles qui ont rendu les
plaines fertiles, animées et riantes, ont
produit un contraste frappant entre la
richesse du plat pays et l’aspect sombre
et sauvage des montagnes et de ces vastes
districts, hérissés de rochers et couverts
de bruyères , qui semblent livrés par la
nature à uue éternelle stérilité. L à , aucun
arbre n’élève sa tête j aucune construction
, aucun monument, si ce n’est
çà et là quelque informe bloc de.pierre
jadis érigé par les Druides, ne décèle
le pouvoir de l’homme. De chétifs hameaux
parsemés à de grandes distances
au milieu des déserts, des huttes informes
comme celles des Lapons, sont
les retraites des habitans encore à demi-
barbares de ces contrées ; tandis que les
Ecossais des plaines, fiers d’une antique
civilisation montrent avec orgueil aux;
étrangers, leurs cités florissantes et populeuses,
leurs ports de mer animés par le
commerce le plus a c t if, leurs riantes
campagnes, leurs manufactures portées
au plus haut point de perfection, et leurs
célèbres Universités, où se sont formés
ces sa vans, ces littérateurs, ces profonds
penseurs, ces législateurs éloquens qui
ont acquis à l’Ecosse la brillante renommée
littéraire dont elle jouit aujourd’hui
en Europe.
Quelque différente que soit la nature
des deux régions, connues sous le nom
de haute et basse Ecosse, ce n’étoit pas
dans la nature seule qu’il falloit recher