
vaincre combien cette idée est erronnée, on
n’a qu’à visiter l’une ou l’autre des belles
terres dont je viens de faire mention. Si les
collines un peu élevées telles que les Pent-
land-hills, Arthur-seat etc., sont, il est vrai,
dépourvues d’arbres, la plaine qui s’étend à
leur pied en est] abondamment couverte. Les
sapins y forment des bois considérables, et
recouvrent même entièrement ùne longue
colline de 5oo pieds d’élévation, nommée
Corstopkiiïe-bill, qui commence à une demi-
lieue à l’ouest d’Edimbourg. Des mélèzes,
des chênes d’une taille remarquable, de
beaux ormeaux, des noyers, des marroniers
d’Inde, des hêtres sont répandus çà et là en
grande profusion, et contribuent par leur
brillante verdure et leur feuillage varié, à
embellir le paysage et à encadrer pittoresquement
les points de vue inlerressants que
présentent de toutes parts le golfe de Forth
et les collines qui l’entourent.
Pendant le temps de mon séjour à Edimbourg,
je profitai de quelques momens de
loisir, pour visiter les rivages du Firfh of
Forth, en étudier la composition minéralo-
( j j | )
gique,. et observer les animaux qui les habitent.
Mes différentes excursions s’étendirent
de North-Queensferry, jusquà Earls-
ferry, près d’Ely, sur la côte septentrionale
du golfe, et de Borrowstonness, jusqu’à.
St.-Abbshead sur sa rive méridionale. Réservant
pour le chapitre suivant, où jë traiterai
en détail de la composition géologique
du bassin du Forth, les observations miné-
ralogiques' que ces courses m’dnt mis à portée
de faire, je n’entremêler ai le récit de ces
petits voyages que des remarques relatives
à l’aspect général du pays, aux lieux cé-
lèb res dans les annales Ecossaises, et à
l ’histoire naturelle dès animaux qui se sont
offerts à ma vue.
En sortant d’Edimbourg avec quelques
amis le 3o Janvier 1807 , nous nous dirigeâmes
vers la mer, que nous atteignîmes un
peu à l’ouest du petit village de Newhaven,
Le temps étoit brumeux, sans être froid]
la terre étoit tout-à-fait dépouillée de neige.,,
et nous commencions à sentir quelques
gouttes de pluie. Les blocs de l’achers qui
environnent la plage nous servoient d’ab r i,
lorsque la pluie devenoit trop forte. En suir