
fet les grottes qu’elles renferment, doit exciter
l ’ëtonnement de ceux^mêmes qui ne sont
pas minéralogistes; ces couches fléchies et
tordues e» tout sens, forment sur la surface
perpendiculaire des rochers, mille dessins
fantastiques et bizarres. Les cavernes et les
trous, dont les rocs sont percés de part en
p a r t, font connoître la puissance de cet
océan, qui mine et assiège leur base. Sur
la cime escarpée d’une de ces falaises, nous
voyons quelques pans de murs ruinés qui
se découpant sur l’azur du ciel, sont d’un
effet pittoresque. Ge sont les seuls restes du
fort de Fast-Çastle, une des forteresses les
mieux défendues par la nature ; aussi dans
le moyen âge, passoit-elle pour imprenable.
De Thou, dans la partie de son histoire
qui traite de l’expédition française en Ecosse,
l ’année 1548, nous apprend, comment
les Ecossais parvinrent à reprendre cette
place aux Anglais qui l’occupoient.
« Le gouverneur de Fast-Castle, » dit cet
auteur, « ayant ordonné aux paysans d’alen--
» tour d’apporter un certain jour des vivres
» dans la place, ces braves gens saisirent
» avec joie cette occasion de rendre un ira-
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