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momens ¿le repos , nous nous donnâmes le
plaisir d’entendre de la musique. On nous
dit qu’il y avoit dans le village un célèbre
Piper ( joueur de cornemuse ) ; je n’avois
pas encore entendu cet instrument dans
son pays natal, c’est - à - dire , dans les
montagnes, Nous envoyons notre guide inviter
cet Orphée du nord, à nous faire entendre
les sons harmonieux de son bagpipe
Il nous amène bientôt un homme long et
maigre, q u i, avec sa cornemuse sous le
bras, se place dans un coin de la chambre,
attendant que nous lui fassions signe de jouer.
L ’ordre est donné , et soufflant vigoureuse-^
ment dans sa cornemuse , il en fait sortir,
en l’accordant, des sons propres à assourdir
l’amateur le plus intrépide de ce sauvage
instrument : ensuite, il nous joue successivement
des pïbroclcs, marches de guerre des
tribus écossaises, des laments, complaintes
pour la mort des chefs et des héros et enfin
des reels, danses des Montagnards écossais.
Les gens de l’auberge , reconnoissant des
airs de danse, accourent pour en jouir.
La cornemuse faisoit un bruit tel quil étoit
impossible non-seulement de s’entendre les
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