
.de celles qui existent ne nous paroit remplir
cette condition essentielle.
La supposition que la courbure des couches
a été produite par une espèce de cristallisation
semblable à celle des albâtres et
des stalactites, est par cette raison inapplicable
au cas particulier dont il est question. Il
y a plus; si la cristallisation a pu donner dans
quelques endroits aux feuillets du gneiss,
ou de certains schistes primitifs, ou même à
des couches de calcaire, roches produites par
un précipité chimique, une courbure régulière
, cet effet n’a point pu avoir lieu dans
«n dépôt mécanique, où le ciment, qui seul
pouvoit avoir de la tendance à la cristallisation
a dû perdre cette faculté, par le grand
nombre des débris dont il étoit, pour ainsi
dire, souillé.
Les géologues qui ont attribué cette contorsion
des couches à l’inégalité et à l’irrégularité
du fond sur lequel elles ont été déposées
, n’ont point levé cette difficulté. Le
D.r Hutton lui-même et M.r Playfair, qui
ont observé et décrit avec tant de soin et
d’exactitude ces remarquables phénomènes,
n’en ont pas donné une explication plus satisfaisante
que ceux dont ils ont combattu,
Ja doctrine. Car avec un peu de réflexion,
on comprendra que de pareils effets n’ont
pû être produits que par une force agissant
horizontalement et dans un sens parallèle à
la direction des couches, et non, comme ils
le supposent, par une action dirigée de bas
en haut, action qui peut, il est vrai, soulever
les couches dans des directions variées,
mais non les refouler dans une direction uniforme.
En s’approchant du promontoire de St.-
Abbshead , on voit les couches de grau-
■wakke reprendre peu à peu leur régularité,
et devenir enfin de larges assises à surfaces
planes et parallèles ; elles sont alors presque
verticales. On diroit que l’agent qui a tourmenté
les couches voisines, ayant employé
une grande partie de sa force contre la résistance
que lui opposoient les couches qu’il a
pliées, n’a pu que soulever celles-ci, sans
les fléchir. Peut - être aussi ces couches,
étoient-elles déjà consolidées , et n’avoient-
elles plus la flexibilité nécessaire pour être
ainsi contournées.
Le promontoire de St.-Abbshead s’a