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sont des variétés de grauwafcke à grains très-
fins : cela est d’autant plus probable , que les
collines où il a observé ces roches font partie
de la même chaîne de transition qui traverse
toute l ’Ecosse méridionale.
Je trouvai au bord du Fasnet-burn, plusieurs
gros blocs épars d’une roche noire
très-compacte, qui , frappée par le marteau,
rendoit un son très-dfort et semblable à celui
d’une cloche. Au premier aspect, et surtout
à cause de la propriété dont je viens de
parler, je l’aurois pris pour un klingsteiiî i
mais un peu d’attention me convainquit
bientôt que ce. ne n’étoit qu’une variété de
grauwakke, par conséquent un vrai conglomérat.
On y distinguoit à la loupe des grains
arrondis de quartz gris, d’ardoise noire, de
jaspe rouge et de fer oxydé jaune , et une
multitude de petites paillettes brillantes de
mica blanc, liés ensemble par un ciment
argilo-siliceux qui ne fait point effervescence
avec les acides , et qui donne l’odeuç,
argileuse par insufflation.
S E C O N D E P A R T I E .
CHAPITRE PREMIER
Voyage à Vile cVArran.
D a n s les grandes discussions entre les
Huttoniens et les Werneriens, j ’avois souvent
entendu citer l’île d’Arran comme renfermant
dans son étroite enceinte, les phénomènes
géologiques les plus intéressans; phénomènes
dont M.r Playfair a décrit plusieurs
dans son bel ouvrage intitulé: Illustrations o f
the Huttonian Theory o f ihe Earth. M.r Ja-
meson, d’un autre côté, a donné une courte
description de cette île, par laquelle il paroi
t qu’Arran contient un grand nombre de
formations diverses , ordinairement dispersées
à de grandes distances sur la surface de
la terre, mais qui sont ici rassemblées dans
un petit district, de la manière la plus favorable
à l’étude. Il existent plusieurs points