
qui se sont imbus des traditions antiques et
des hauts faits des peuplesibelliqueux qui l ’ont
habitée. A la musique succède la danse : les
couleurs variées et les costumes pittoresques,
les plumes flottant au gré des vents, l’agilité
et la souplesse des danseurs q u i, quoique
sans instruction, ne manquent pas d’une
certaine élégance ; tout contribue à former
un ballet sauvage et animé qui présente un
spectacle très piquant. Les vainqueurs reçoivent
ensuite , de la main d’un des membres
de la société , le prix de leur talent.
Une cornemuse d’un grand prix, des armes,
des vêtemens écossais sont les récompenses
qui leur sont décernées et qu’ils reçoivent
avec joie des fils de leurs anciens chefs et
seigneurs.
La société des montagnes ( Higbland-
Society), dont je viens de parler, correspond
a une réunion semblable établie sous le
même titre à Londres depuis un grand
nombre d’années. Rien n’est plus intéressant
que le but de ces sociétés qui est de
rechercher et de recueillir les documens et
les traditions qui font connoître l ’état ancien
des babitans de la haute Ecosse , leur?
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moeurs, leur langage , leur musique ; de
chercher à conserver parmi les montagnards
tout ce qui est national, en même temps
qu’à améliorer, autant qu’il est possible, leur
situation. Cette société présidée par le Duc
d’Athol, et qui compte, parmi ses membres,,
les nobles et les gentils-hommes les plus distingués
du nord de l’Ecosse et des îles Hébrides,
poursuit avec le plus grand zèle la
carrière qu’elle-même s’est tracée. C’est
à elle qu’on est redevable de savantes recherches
sur la langue gaélique ou erse, idiome
dérivé directement du Celtique qui a donné
naissance a la plupart des langues du nord
de l’Europe. C’est encore cette société qui
a rassemblé les documens les plus clairs et
plus précieux sur l ’authenticité des poèmes
d’Ossian, et qui , dernièrement, a donné
au public la collection de ces poésies dans
la langue originale avec une traduction littérale
latine en regard , laquelle a fait con-
ïioitre plusieurs beautés nouvelles que la
traduction anglaise de Macpherson avoit
laissé échapper.
Edimbourg possède d’autres sociétés scientifiques
et littéraires renommées. La société