
vaincu du peu de fondement qu’ont
aujourd’hui les reproches que bien des
anglais adressent encore 'a leurs frères
du nord.
J ai conserve a la relation de mes excursions
dans les diverses parties de 1 Ecosse, la forme de jou rnal, comme
étant celle qui permet au lecteur de
suivre de plus près le voyageur : d’ailleurs,
l’habitude que j’avois de rédiger,
autant que possible chaque soir , les
notes que je prenois dans la journée,
a rendu pour moi cette forme toute
naturelle. C ’est dans le journal que se
trouvent consignées les observations sur
la nature et sur l’aspect des contrées que
j ’ai parcourues, la description des sites et
des points de vue remarquables ; descriptions
trop répétées et trop détaillées,
peut-être, si l’on considéroit cette réla-
tion comme un ouvrage de pur agrément
, mais indispensables , selon moi,
pour bien faire connaître la physionomie
des régions que j’ai visitées, et pour
donner une idée juste de la configuration
de l’Ecosse. C ’est aussi dans le journal
que se trouvent les observations particulières
sur l ’histoire naturelle, sur
les coutumes des habitans qui m’ont
frappées dans le moment et m’ont paru
mériter quelque attention , enfin , la
mention des monumens et des lieux que
quelque grand événement historique a
rendus remarquables.
Relativement à ce dernier o b je t , j’ai
cru devoir entrer dans plus de détails
qu’on ne le fait en pareil cas dans les
relations de voyages. T o u t le monde
n’étant pas obligé de connoître jusques
aux moiudres particularités de l’histoire
d’Ecosse, les traits que je me serois
contente d’indiquer légèrement , au-
roient pu ne réveiller aucune idée daus
l’esprit de plusieurs de mes lecteurs ; il
m’a semblé, en conséquence , qu’ un
court narré des événemens les plus mar