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^couches de pierre de Lydie d’un brun noir
à cassure unie, conchoïde, à éclat légèrement
gras. Cette roche, qui est très-dure et
difficile à casser , est traversée par de petites
Veines de quartz ; elle alterne avec un schiste
siliceux, d'un brun clair et grisâtre, dont la
cassure est écailleuse à petites écailles blanchâtres
et demi-transparentes.
À 1 est, on trouve à fleur de terre quelques
couches d’un schiste siliceux d’une apparence
bien différente et fort singulière. Par son
aspect huileux et sa couleur d’un noir verdâtre,
il se rapproche de certains pechsteins;
mais il en diffère essentiellement par sa
grande ténacité et sa texture schisteuse à
petits feuillets fort distincts. Sa cassure,
qui est unie et presque conchoïde en grand,
est en petit, grenue à très-petits grains. Son
éclat ^st le même que celui qu’auroit une
pierre imbibée d’huile. Sa cassure est aussi
par fois écailleuse, et les écailles sont petites
et d'un brun clair. Cette roche est fortement
translucide sur les bords ; elle est très-dure,
raye le verre , et la pointe d’acier y laisse sa
trace : par insufflation, elle donne une forte
odeur argileuse, elle est pesante et fort
difficile à casser ; les fragmens qui s’en détachent
sont très-aigus et tranchans. Elle est
infusible au chalumeau.
Enfin , une troisième variété de schiste
siliceux se trouve non loin de celui que je
viens de décrire, auquel il ressemble par plusieurs
de ses caractères; sa couleur, sa dureté
, son aspect schisteux, sa translucidité
sur les bords sont absolument les mêmes,
mais il en diffère en ce qu’il n’a point l’éclat
gras , et qu’il est parfaitement mat. Sa cassure
est aussi moins, grenue et plus unie,
légèrement conchoïde et par fois écailleuse à
écailles d’un brun clair et demi - transparentes.
Les schistes siliceux appartiennent en général
aux terrains de transition ; il se pour-
roit donc bien que l’île d’Inch-Keith renfermât
ainsi dans sa petite étendue des portions
de trois formations distinctes. Je dis, il se
pourrpit ; car les couches de schiste siliceux;
y occupent un espace si peu considérable,
et le terrain végétal remplit tellement tous
les intervalles qui séparent les diverses roches
de cette île , qu’il est impossible de rien
prononcer d’affirmatif à cet égard sur une
première inspection.