
En poursuivant ses intéressantes rocher«
ches, Sir James espère parvenir à trouver
des règles et des principes fixes, pour diriger
l’architecte dans les constructions gothiques,
ainsi qu’il en existe dans l ’architecture
grecque. Je voudrois pouvoir donner
à cet égard plus de détails que ne me
permettent les limites que je me suis prescrites.
Le lecteur qui seroit curieux de
connoître à fond ce sujet, trouvera dans
guettes des piliers voisins, et ces assemblages offrent
naturellement la figure des arcs gothiques. Le pilier
de bois entouré des baguettes de saule parallèles
forme le faisceau de colonnes, la corde inférieure
indique les moulures de sa base, et la corde supérieure
celle des chapiteaux réunis. Il retrouve aussi
dans certains ornements particuliers à ce genre d’architecture,
la figure exacte des bourgeons du saule,
et mêmes des jeunes pousses de feuilles qui ont dû.
paroître sur ces baguettes, lorsque celles-ci plantées
en terre ont commencé à reprendre de bouture.
Les formes assez régulières que prennent les lambeaux
d’éeorce sèche qui se séparent de la branche,
en se recourbant en .dehors, lui fournissent aussi
l’explic'ation d’un outre genre d’ornement fréquent
dans les édifices gothiques. De telles observations
de détail donnent encore un degré de plus de
vraisemblance à cet ingénieux système.
C m )
le 4“ e vol. des Transactions de la Société
Royale d’Edimbourg, un mémoire de Sir
James Hall, qui sart d’introduction à un
ouvrage plus volumineux et bien plus détaillé,
qui est dans ce moment prêt à paroître.
Sir James Hall avoit fait préparer un bateau
pour nous conduire le long des rivages et
nous faire observer les phénomènes inléres-
sans qu’offrent les énormes falaises à pic qui
les bordent. Le temps étoit superbe, la
mer calme comme une glace , et nous côtoyâmes
le rivage depuis Dunglass jusqu’au
promontoire de St.-Abbs-Head. Nous aper-*
eûmes au débouché d’une vallée, et dans
une situation élevée et pittoresque , le beau
pont, nommé Peesbridge, élevé dernièrement,
pour faire passer la grande route de
Londres, par dessus d’affreux précipices.
Ce bel ouvrage, vû ainsi de la nier, paroit
un fragment d’un aqueduc antique. Plus
nous avancions vers le sud , plus les falaises
s’élevoient et devenoient escarpées; la tranquillité
parfaite des eaux nous permettoit,
non-seulement de nous approcher de ces
rochers, mais encore d’aborder souvent pour
en examiner la nature.