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bord de la mer, près de Dunglass ; on peut
recueillir là de superbes échantillons d’a-
gathes herborisées. Il est très-probable que
cette grande quantité d’agalhes, qui se trouvent
sur les rivages de la mer, provient de
la décomposition de quelque belle roche d’a-
mygdaloïde soit de transition, soit de formation
trapéenne.
Tous ces jaspes et ces agathes sont employés
par les joaillers d’Edimbourg pour
en faire des bijoux ; on les nomme en général
Scotch pebbles (Cailloux écossais) ; ils
sont estimés en Angleterre ; la coupe et le
polissage de ces pierres est une branche d’industrie
fort profitable à Edimbourg.
Parmi les divers poudingues que l’on trouve
sous forme de galets sur les bords de la mer,,
j ’ai souvent remarqué une espèce fort jolie
par la vivacité et la variété de ses couleurs.
C ’est un assemblage de petits cailloux arrondis
tous à-peu-près de même grosseur, les uns
de jaspe rouge , d’autres de jaspe jaune ,
d ’autres de quartz et de spath calcaire blanc,
d’autres enfin de diabase ou de hornblende
verte, unis ensemble par un ciment argileux.
Je ne sais d’où provient cette jolie roche qui,
si ce n’étoit le peu dureté du ciment terreux,
seroit susceptible d’un poli qui en augmen-
teroit encore la beauté.
J’ai souvent recueilli dans les environs de
Cramond sur le rivage du Firth , cette curieuse
mine de fer en cailloux arrondis, caractérisée
par les retraits' prismatiques qui
en tapissent l’intérieur. Chaque petit prisme
est entouré de spath calcaire provenant de
petits filons qui rayonnent autour du centre
et se terminent en pointe aigüe avant que
d’atteindre la surface de la pierre. A l’extérieur
ces pierres ne présentent rien de
remarquable, ce sont de simples cailloux
ronds d’une couleur rouge de brique foncée,
mais quand on les casse on aperçoit avec
étonnement cette structure singulière. M.r
Faujas de St.-Fond a donné de celte miné
de fer argileux en géodes, une très-bonne
description accompagnée d’une gravure très-
exacte à laquelle je renvoie(ï) . Le Docteur
Hutton dans sa théorie de la terre, en a aussi
donné une figure et une description très-
détaillée, il la nomme septaria, et tire de
( i) Voyage en Angleterre, tome 1 , p. 224,