
tière organisée. Je sais que Kirwanet quelques
minéralogistes allemands ont assuré
avoir trouvé des coquilles dans le basalte
et dans la wakke ; mais ces coquilles , en
nombre peu considérable et dont on n’a
pas déterminé le genre, n’ont été observées
que dans un très-petit nombre de localités.
Et, lors même qu’il seroit bien prouvé que
les roches qui les contiennent sont de véritables
basaltes et de véritables wakkes , il
n’en resteroit pas moins certain que les coquilles
fossiles sont de la plus grande rareté
dans les roches de celte classe. Je puis même
affirmer que, dans celles que j ’ai observées
en Ecosse, en Auvergne, dans le Vivarais et
dans le Languedoc, je n’ai pas aperça le
moindre vestige de corps organisés.
Tous ces motifs me portent donc à considérer
les roches basaltiques,, comme un
produit différent des autres par son origine
, et comme une formation sui generis.
La manière dont les divers géologues les
ont envisagées viendroit, en quelque sorte, à
l ’appui de cette idée, puisque tous, quelque
soit leur opinion sur l’origine de ces roches,
s’accordent à la regarder comme différente
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de celle des roches stratiformes ordinaires.
Werner et les minéralogistes de son école
font seuls exception à ce concours général.
Desmarets et Faujas de St. Fonds, frappés
de la grande analogie qui existe entre ces
roches et les laves compactes, les ont considérées
comme des produits de volcans. Dolo-
mieu , sans vouloir énoncer son opinion à.
cet égard d’une manière positive, nous laisse
cependant comprendre qu’il regarde la plupart
des roches basaltiques comme d’origine
volcanique, les unes produites par des volcans
à la surface de la terre, d’autres par
des volcans sous-marins. Il est cependant
quelques-unes des roches du même genre
sur lesquélles il ne se croit pas assez de
données , pour pouvoir décider de leur origine
; et les basaltes de la Saxe, sont de cette
dernière cathégorie. Le D.* Flutton, M.e
Playfair et les savans qui, comme eux , ont
embrassé la théorie Vulcaniennë, et qui conservent
à ces roches le nom de whinstone,
qu’on leur donne communément en Ecosse,
en font une classe tout-à-fait distincte des
roches disposées en couches , les regardent
comme des matières rejetées autrefois, sous
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à