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à la fureur des mers de ces contrées, de communiquer
régulièrement avec la terre-ferme
de l’Ecosse.
Le Duc de Hamiîton, le Marquis de Bute
et M/Fullarton de Kilmichaël, sont les seuls
propriétaires de ce pays. Tous les autres ha-
bitans sont les fermiers de ces propriétaires ,
et aucun d’eux ne possède, ni le sol qu’il
cultive, ni la maison qu’il habite. Le Duc
deHamilton a en sa possession la plus grande
partie de l’île , e t, par un reste du système
féodal, son intendant, établi au château de
Brodick, rend la justice en son nom sur les
objets de police ou sur les procès peu considérables.
Le produit ou la rente annuelle
de File, n’est évaluée qu’à 4000 üv- sterlings,
somme bien petite en proportion de l’étendue
du pays. Mais tel est l’effet du climat que les
produits de cette île misérable , suffisent à
peine à entretenir sa foible population, tandis
que la Barbade, égale dans toutes ses
dimensions à l'île d’Arran, mais située sous
un ciel où le soleil répand sa plus vive lumière
et sa chaleur vivifiante, alimente une
grande ville, des bourgs nombreux, exporte
sur des flottes considérables l’immense surperflude
ses précieuses productions, et nourrit
une population de 20,000 blancs et de
100,000 esclaves nègres.
Les sauvages beautés que la nature déploie
dans l’île d’Arran, la variété des tableaux
qui se présentent à chaque pas, rendent l’as-f
pect de ce pays presque désert, aussi intéressant
pour le peintre que pour le naturaliste.
Mais la difficulté des voyages dans l’intérieur
de l’île, est cause qu’elle n’a éité
encore visitée que par un petit nombre de
voyageurs.
Il n’existe pas dans toute l ’île une route
où un char puisse passer. On trouve entre
Brodick et Lamlash un étroit sentier, qui
porte le nom de grande route , comme étant
le plus large de tous les sentiers pratiqués
dans Arran. Ce chemin n’est pas trop mauvais
pour les chevaux du pays qui ont le pied
sûr, et qui étant accoutumés aux montées
et aux descentes rapides, trotent et galopent
d’une de ces collines à l’autre, comme s’ils
étoient en plaine. Tous les transports se font
par eau, à dos d’homme, ou sur ces petits
chevaux. On trouve toujours des espèces de
chemins tracés le long des rivages. Un sen