
de maître. L ’enseignement de l’histoire naturelle
est confié à M. Jameson. Ce savant
minéralogiste disciple de Werner a longtemps
étudié à l’école des mines deFreyberg;
aussi la partie lithologiqüe et géologique de
son cours est-elle de beaucoup la plus étendue
, comme la plus intéressante. Il développe
à fond et avec de grands détails la doctrine
de son illustre maître. Ses nombreux
ouvrages sur cette science font assez juger
de ses profondes connoissances en minéralogie
; ses liv res ont puissamment contribué
à répandre en Angleterre le goût de la Géo-
gnosie , et à donner sur cette science des
idées nouvelles et justes.
Ou pourrôit peut-être lui reprocher d©
refuser, par trop de respect pour son maître,
d’admettre toute observation qui vient d’une
autre source que de Freyberg; peut-être
aussi emploie-t-il trop de temps à développer
le système des caractères extérieurs , lequel,
quoiqu’indispensable àconnoître, est d’une
sécheresse propre à dégoûter de l’étude de
la minéralogie par ses longs et minutieux
détails. On ne sauroit sans être injuste faire
à M. Jameson le reproche de passer légèrement
sur les autres branches de l’histoire
naturelle. On pourroit avec plus de raison
peut-être regretter que l’université, depuis
les progrès prodigieux qu’on a faits dans
l’étude delà nature, n ’ait pas confié à un
plus grand nombre de professeurs renseignement
d’une science devenue si vaste, qu’il
est presqu’impossible d’être à la fois supé-,
rieur dans chacune des trois branches qui la
composent* Comme ia botanique possède
une chaire qui lui est spécialement consacrée,
il ne s’agiroit plus que d’établir une chaire
de zoologie qui pouroit être aussi destinée à
l’analomie comparée,, et l’enseignement de
la minéral ogip occuperoit alors un professeur
exclusivement chargé de cette partie»
De cette manière les études d’histoire naturelle
seroient aussi complètes et aussi distinguées
que celles des autres sciences ,
et un vide profond et bien remarquable
dans une université aussi bien organisée se-
roit par-là même rempli.
Outre les professeurs qui enseignent au.
collège, il est encore une classe de savans
dévoués à l’instruction de la jeunesse , q u i,
sans avoir le grade et les émolumens de