
tout le rocher pour les ruines informes
-d’une vieille tour.
Après avoir employé ainsi deux jours de
la manière la plus intéressante, à visiter
tout ce que les environs de Dunglass présentent
de remarquable, nous songeâmes
à regagner Edimbourg. Sir James Hall
voulut bien nous accompagner sur les collines
nommées Lammermuir , où nous
avions encore plusieurs phénomènes géologiques
à observer. Cette chaîne de montagnes
basses s’étend à-peu-près de l’ouest
à l’est, et vient se terminer vers l ’Océan
Germanique par les rochers escarpés que
nous avions vûs entre le Siccar-point et le
promontoire de St. Abbs-head. L ’apparence
de cette chaîne est fort uniforme, sa pente
est à-peu-près égale sur les deux versants,
et les sommités presque toutes de la même
élévation, forment une longue ligne droite.
On n’y voit aucun escarpement, mais partout
des pentes douces, des croupes arrondies
, couvertes d’une herbe dure et d’une
bruyère courte. De petites vallées dont le
fond est occupé par des ruisseaux peu considérables,
interrompent un peu l’aspect
C *97 )
monotone de ces collines, presque totalement
désertes, et- incultes. Çà et là on aperçoit
de grands troupeaux de moutons, conduits
par un berger dont la tête est couverte
d ’un petit bonnet bleu semblable au berret
des Basques , et le corps enveloppé d’un,
grand plaid ou manteau quadrillé de couleur
grise et blanche. Une houlette à la
main il mène ses troupeaux dans ces vastes^
solitudes.
Lorsqu’on est parvenu sur la crête de;
la montagne, la vue la plus étendue se déploie
devant les yeux. Vers le midi , on domine
les grandes plaines du eomté de Ber—
wick, arrosées par la belle rivière Tweed»
et bornées à l’horizon par les Çheviot-Hills ».
chaîne de collines qui s’élève dans le Nort-
humberland shire en Angleterre , au nord-
le bassin du Firth et la mer d’Allemagne »
dont les rivages se prolongent au loin dans
la même direction. Le tableau est terminé à
l ’horizon par les monts Grampiens près de
Montrose dans le eomté d’Angus. On jouit
long-temps de cette partie de la vue en descendant
sur Dunbar; peu à peu les objets
les plus éloignés disparoissent, et l’on voit
à