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mais sur le rocher d’Ailsa qui s’élève au
milieu de la mer, à cinq lieues de terre. Ce
sont les Fous de Bassan ( Pelecanus bas-
sanus ) , qu’on voit continuellement occupés
h pêcher en s’élançant dans l’eau comme
une flèche , d’une hauteur considérable,
les Guillemots ( TJria troile ) , les Pinguoins
( A lca torda ) , et les Mouettes de diverses
espèces ( Larus marinas , cinereus, canus,
tridactylus). Les Huitriers ( Hoemalopus
Ostralegus ) , voltigent sur les rivages , et
piquent avec leur long bec les coquillages
attachés au rocher. Deux ou trois paires
seulement du beau Canard Tadorne ( Anas
tadoma) nichent dans l’île. Je vis un de ces
couples auprès du promontoire de Drumo-
doon ; mais comme ces oiseaux sont très-
fins , et ne se laissent point approcher, ils
sont fort difficiles à tuer. Le Héron gris
( Ardea cinerea ) et XAlouette de mer
( Tring a c inclus ) m’ont paru fort communs
sur ces côtes. On doit y trouver encore bien
des espèces de la grande tribu des oiseaux
de rivage, et de ceux qui habitent les eaux;
mais je n’ai vu dans Arran que ceux que j ai
cités.
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Les oiseaux de nos basse-cours, les
poules , les oies et les canards réussissent
fort bien da^ns l’île d’Arran. On élevoit à
l ’auberge de Brodick une Peintade, qui ,
quoiqu’en ait dit Buffon, ne paroissoit point
souffrir de se trouver dans un climat aussi
septentrional.
Il y a peu d’espèces différentes de reptiles
dans l ’île d’Arran ; mais on y rencontre des
serpens par fois assez dangereux : le Glen
Çloy en est, dit-on, rempli pendant l’été.
F jn d u p r e m i e r V o l u m e .