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dimbourg sentirent que les anciens bàtimens
du collège étoient trop petits et trop mesquins.
Ils proposèrent une souscription pour
ériger un vaste édifice digne par sa grandeur
et sa belle architecture de la ville d’Edimbourg
et de la réputation de ses professeurs.
La souscription s éleva en peu de temps à la
somme de 58,ooo livres sterlings et la première
pierre du nouveau collège fut posée
en 1789 en cérémonie.
Déjà un magnifique bâtiment commencoit
à s élever, une noble façade, ornée d’un
peristile d’ordre dorique, formoit l’entrée de
la cour intérieure , quelques salles vastes et
bien éclairées remplaçoient une partie des
chambres sombres et petites de l’ancien collège,
et toutpromettoit la réussite complète de
cette entreprise, lorsque l ’on s’aperçut que
l ’argent provenu de la souscription étoit dépensé
, et que la moitié de 1 ouvrage restoit
encore à faire. Il fallut suspendre les travaux.
Depuis ce moment ils n’ont pas été repris
et le collège présente aujourd’hui le plus bizarre
mélange d’ancien et de nouveau, de
magnificence et de pauvreté.
On doit regretter que le gouvernement
( m )
ou la ville ne fasse pas quelques sacrifices
pour achever un ouvrage aussi bien commencé
et dont l’utilité est si évidente. Il est
heureux du moins que pour construire le
nouveau collège on n’ait point démoli les anciens
bâtimens, mais la plupart des chambres
qu’ils renferment sont à peine ¡suffisantes
pour contenir la quantité d’étudians qui y
arrivent. (1).
Quant à la manière dont les études sont
suivies dans l’université d’Edimbourg , il
n’en est point ici comme dans les universités
Anglaises, où les étudiants, logés dans
les collèges et soumis à une discipline particulière
, forment un corps et portent un costume
qui les distingue du reste des habitans.
A Edimbourg les étudians logent dans la
ville, soit dans des pensions bourgeoises ou
dans des chambres garnies, ils ne portent
aucun costume particulier, et relèvent pour
la police des magistrats municipaux ; ainsi
mêlés avec les diverses classes des citoyens
il n’est pas à craindre qu’ils prennent cet
(1). Les travaux du nouveau co llè g e ont été rep r is
en 18 16 , et il est à espérer que ce tte fois c e b e l
édifice sera entièrement terminé»