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Mais ce n’ëtoit point là le but du tra-
'Vail que j’ai entrepris. L ’Histoire Naturelle
et surtout la minéralogie, l’e'iude
des moeurs considérées sous un point de
vuegénérai et dans leur rapport avec l’ancienne
constitution, avec la nature même
de l’Ecosse ont été les sujets qui ont plus,
particulièrement captivé mon attention ,
pendant mon séjour dans cette intéressante
contrée. La longueur de ce séjour,
le bonheur inappréciable dont j’ai
jo u i, de vivre dans la société d’hommes
distingués qui m’ont honoré de leur
amitié et aidé de leurs conseils; enfin
la connoissance des divers dialectes en
usage dans les îles Britanniques , m’ont
placé dans une position favorable pour
observer avec fruit.
Quoique divers voyageurs ayent
donné la relation de leurs courses rapides
en Ecosse, ce pays n’est encore que bien
imparfaitement connu sur le continent.
Cette idée seule m’eût engagé à essayer
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de donner des idées justes d’un point du
globe qui offre dans toüs les genres des
objets propres à piquer la curiosité*
Mais un motif plus puissant encore, a
soutenu mon zèle dans les longues et
minutieuses recherches qu’ont exigé quelques
parties de cet ouvrage et surtout
celle qui est consacrée à la géologie. L e
seul livre qui existe en français sur la
géologie de ce pays est celui de M.*
Faujas de St. F o n d s , naturaliste qui
parcourut dans sa jeunesse, une portion
peu considérable de la basse Ecosse,
traversa rapidement un district de la
haute E co s se , et visita l’île basaltique
de Staffa. O r , depuis ce temps, la géologie
a fait des pas immenses, les travaux
des Saussure, des Dolomieu, des
W e rn e r , des H um b o ldt,e tc .; ceux plus
récents de M/ Faujas lui-méme, ont
donné à la science une face toute nouvelle,
et ont singulièrement perfectionné
les systèmes de classification et la no